Fièvre jaune en Angola : une mission d’investigation au Kongo central

Jeudi 14 Avril 2016 - 18:15

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L’épidémie de la fièvre jaune qui sévit en Angola pousse la RDC à renforcer la surveillance sur cette maladie surtout dans les frontières.  En RDC, aucun cas de  fièvre jaune n’a été notifié, avait  rassuré le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, au cours d’une communication faite à la presse.

Toujours dans le cadre de renforcer la surveillance sur le terrain,  des experts du ministère de la Santé publique et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) conduisent une mission d’investigation dans la Province du Kongo central depuis le 8 avril.Cette équipe, indique Caritas Congo dans un communiqué de presse, devra déterminer non seulement la nature du vecteur  qui est un moustique du genre aèdes mais aussi vérifier également l’existence des cas de contamination locale à la fièvre jaune. Cette mission dont le retour est attendu pour bientôt pourra donner d’amples informations sur la progression de la maladie en vue des mesures conséquentes.

Cette mission est composée d’épidémiologistes, biologistes et entomologistes. Face à  la menace d’importation de cette maladie qui plane sur la RDC, Caritas Congo ASBL a pris la mesure de l’ampleur de la maladie et a mobilisé son réseau dans les  provinces frontalières avec l’Angola. Ainsi,  le Bureau diocésain des oeuvres médicales de Boma, Matadi, Kisantu, Kinshasa , Popokabaka, Kikwit, Luiza, Luebo et Kolwezi suivent attentivement la situation à travers les zones de santé et les formations médicales. Tous ces bureaux collaborent étroitement avec les autorités sanitaires de leurs ressorts respectifs et appliquent les mesures arrêtées dans le plan de préparation à la riposte.

Caritas Congo  suit très attentivement  cette  menace de la fièvre jaune sur la ville de Kinshasa où si cette maladie venait à y entrer,  les conséquences peuvent être très graves à cause de la forte concentration démographique et la pullulation des vecteurs potentiels en cette saison de pluies. Du reste,  le risque de propagation est grand avec  le boom du marché de Lufu  qui draine  des dizaines de milliers de personnes en provenance de Kinshasa, et de l’autre côté de la frontière angolaise. Il faut noter aussi le stock de  vaccin anti amaril, vaccin qui donne une protection à vie contre le virus responsable de la fièvre jaune, est très limité en RDC car bien souvent ce sont les voyageurs à destination des pays étrangers qui le demandent.

Aline Nzuzi

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