Filière cacao : 277 000 plants de cacao hybride expérimentés par CIB-OlamMardi 18 Mars 2014 - 10:44 Après six mois de production en pépinière à Pokola, le premier lot est maintenant mature pour la plantation. Conscient de l’importance du projet, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Rigobert Maboundou, a fait le déplacement à Pokola, le 17 mars, pour inaugurer la pépinière-pilote de plants de cacao hybride C’est en septembre 2013 que CIB-Olam a lancé la pépinière à Madimboungou, un petit village situé à la lisière de Pokola, dans la Sangha. « Cent cinquante personnes y ont travaillé, du terrassement du terrain à l’arrosage quotidien des plants en passant par la fabrication des 306 bacs pouvant accueillir chacun 1 100 plants, la préparation du substrat, la mise en terre des graines », a indiqué le responsable de développement du projet cacao de CIB-Olam, Jean Dominique Bescond, à l’inauguration. L’aboutissement de ce projet est le fruit d’un partenariat public-privé réussi entre le gouvernement et CIB-Olam, signé en juin 2012. « Les plants que vous voyez viennent des graines obtenues auprès de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) de Yaoundé. Cela a nécessité trois opérations successives menées les 6 et 30 octobre puis le 18 novembre 2013 », a précisé Jean Dominique Bescond. Selon les experts de CIB-Olam, après six mois de production en pépinière, le premier lot est maintenant mature pour la plantation. Les deux autres lots vont pouvoir quitter la pépinière dans les semaines qui viennent et seront en terre d’ici le début du mois de mai. « Ces plants commenceront à fleurir dès la deuxième année pour produire à partir de la troisième et atteindre le plateau de production vers la septième année », a souligné Jean-Dominique Bescond. Et d’ajouter : « Si ces plantations de cacao sont menées dans le respect des itinéraires techniques préconisés — à savoir une culture sous ombrage aménagé sur des sols adaptés, avec des tailles de production et des entretiens phyto-sanitaires —, elles pourront atteindre entre 750 kg à 1,2 tonne de cacao marchand à l’hectare. » Le lancement de cette pépinière constitue un véritable tournant pour CIB-Olam et le Congo en général. Elle concrétise la politique de relance de la cacaoculture dans le pays et pourrait connaître le même développement qu’au Ghana et au Cameroun, respectivement deuxième et cinquième exportateurs mondiaux de cacao, après la Côte d’Ivoire. La situation géographique, le climat tropical et la qualité du sol dont bénéficie le Congo renforcent cet optimisme. Une étape a été franchie Les responsables de CIB-Olam ont profité de l’événement pour rappeler les résultats obtenus à l’issue des deux campagnes-tests menées en 2013 dans la Sangha. Les 43 tonnes récoltées lors de la première campagne et les 300 tonnes pour la deuxième ont été exportées vers la Belgique via le port autonome de Pointe-Noire. Depuis la signature du protocole d’accord, en juin 2012, « nous avons pris l’engagement de ne ménager aucun effort pour évaluer le potentiel productif existant et le valoriser par des exportations nationales. Aujourd’hui, avec la production de ces 277 000 plants de cacao hybride à haut rendement, 240 hectares, une nouvelle étape vient d’être franchie », a indiqué le responsable du projet. Notons que la relance de cacaoculture en République du Congo passe par la production et la mise à disposition de plants de qualité pour permettre la régénération et l’extension du parc productif actuel devenu obsolète. L’inauguration de la pépinière de Pokola s’est faite en présence des autorités départementales et locales, à savoir : le préfet de la Sangha, Adolphe Elemba, le président du conseil départemental, Emmanuel Akouélakoum, les cinq sous-préfets de la Sangha ainsi que le maire de Pokola, Julie Rogette Kengué-Goma. Lopelle Mboussa Gassia Légendes et crédits photo :le ministre Rigobert Maboundou visitant la pépinière (© DR). |