Finance : le secret bancaire serait bientôt abandonné

Mardi 15 Juillet 2014 - 16:17

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Une tendance se dessine pour l’abandon de ce droit dans son format actuel, et l’impulsion déterminante viendra de certains pays classés parmi les plus réfractaires, notamment la Suisse, le Singapour et l’Autriche qui acceptent d’assouplir leurs conditions de secret d’ici les cinq prochaines années.

 

Si les négociations à l’échelle mondiale évoluent dans cette direction, avec les efforts nécessaires à déployer au niveau des pays pour lutter contre le terrorisme international, le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale et tant d’autres maux qui rongent l’économie mondiale, le secret bancaire ne sera plus considéré dans sa forme actuelle, et il risque même de disparaître progressivement. Pour l’heure, l’on n’en est encore loin, même si les pays du G20 poursuivent leur pression pour encourager la transparence dans le secteur bancaire.

En effet, le terrorisme international gagne du terrain par la facilité de circulation de l’argent sale blanchi dans le circuit bancaire. Cela explique la multiplication ces dernières années des textes de loi et règlements destinées à protéger suffisamment les systèmes financiers et à contrôler les flux qui transitent par les banques. C’est d’ailleurs l’objectif assigné à la Loi dite Fatca entrée en vigueur le 1er juillet  mettant ensemble le gouvernement des États-Unis d’Amérique et plus de 80 000 établissements financiers pour la transmission des informations sur les clients américains détenteurs d'un compte.

L'on a appris que la Banque centrale du Congo, tirant certainement le constat de l'adhésion de certaines banques locales, a décidé d'engager des discussions sur les contours de la nouvelle réglementation américaine qui entraîne des changements à plusieurs niveaux.  La RDC détiendrait le niveau supérieur par rapport même à la moyenne africaine.  Pour certains analystes, beaucoup d'autres pays l'ont tenu avant pour préparer le terrain à leurs banques. Ainsi, au fil des années, la question sécuritaire prend une certaine ampleur et continuera à imposer de plus en plus d'obligations aux banques. 

Laurent Essolomwa