Fonction publique : des révocations à la pelle

Mercredi 13 Janvier 2016 - 17:52

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Le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, vient de révoquer cent cinquante-trois fonctionnaires de l’État détenteurs des faux titres scolaires et académiques au terme d’un rapport d’enquête effectuée dans quelques services publics.

C’est un véritable tsunami qui vient de s’abattre dans quelques services publics de l’État avec la révocation en cascade de plusieurs agents de carrière. Le décret n°15/03 du 14 décembre rendu public le mardi 12 janvier a fait l’effet d’une bombe dans les familles des personnes concernées. Cent cinquante-trois fonctionnaires de l’État viennent donc de voir leur bail avec l’État employeur prendre fin à la suite du décret du Premier ministre Matata Ponyo. Ce dernier n’a fait qu’exécuter une recommandation de la commission d’enquête gouvernementale mise en place dans le cadre du contrôle des titres scolaires et académiques des membres du personnel prestant dans l’administration publique.

Cette commission d’enquête qui a reçu le quitus de l'exécutif national a effectué un travail en profondeur ayant débouché sur des cas de fraude massive. De nombreux cas de faux et usages de faux ont, en effet, été découverts notamment au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, au ministère des Finances à travers sa branche de la Division provinciale de l’ancienne province du Kasaï-Oriental et dans les différents ministères. Des agents et fonctionnaires de l’État incriminés ont, depuis des lustres, occupé des hautes fonctions au sein de l’administration publique, sans titre ni qualité sur la base des CV et autres diplômes confectionnés de toute pièce.

Le « nettoyage » amorcé par le Premier ministre concerne également deux des directions génératrices des recettes, en l’occurrence la Direction de douane et accises et la Direction générale des recettes administratives, domaniales et de participation. Les agents détourneurs des deniers publics débusqués par la commission d’enquête ont également subi la rigueur de la loi. Des sources de la primature, il nous revient que les agents incriminés seront remis à la disposition du ministère de la Fonction publique, sous réserve d’actions judiciaires éventuelles pour faux et usage de faux.   

Alain Diasso

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