Force publique : des réformes annoncées à la gendarmerie nationale

Mardi 13 Janvier 2015 - 13:03

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Le commandant de la gendarmerie nationale, le général Paul Victor Moigny, a annoncé récemment au cours de la traditionnelle cérémonie d’échange de vœux, avec les personnels sous sa tutelle, la poursuite de la réforme pédagogique ainsi que celles visant le recadrage juridico-administratif de toute l’institution.

Rappelant à l’ensemble des agents la pente « très raide » sur laquelle se trouve leur ligne droite, le commandant de la gendarmerie nationale a souligné l’obligation de maintenir le cap des réformes amorcées au cours de l’année écoulée. Cela pour être sûr que la montée en puissance de cette composante de la force publique ne soit pas un vœu pieux. S’agissant des réformes annoncées, il faut noter que le Certificat d’aptitude en gendarmerie va être réadapté aux conditions de formation et d’emploi des futurs sous-officiers tout en renforçant le caractère militaire et les aptitudes de base de la fonction du gendarme en unité ou dans un service.

« C’est pourquoi, pendant le recrutement qui est en cours, le niveau des conditions a été relevé afin d’obtenir dès le départ de nouvelles recrues de qualité. Par ailleurs, à propos de ce recrutement, qu’il me soit permis de repréciser une fois pour toutes que seul le mérite prévaudra, car nous voulons les meilleurs pour la gendarmerie nationale et il en sera ainsi », a martelé Paul Victor Moigny.

Dans le but de former à la base de véritables militaires, le commandement a annoncé la création cette année de deux centres de formation. Il s’agit du centre de formation de la Louémé, dans le département du Kouilou, et du centre d’Odziba dans le département du Pool. Toujours concernant les réformes, les gradés n’auront plus qu’un seul stage pour aller de maréchal de Logis chef à adjudant-chef. « D’une durée plus longue, ce stage comprendra tous les enseignements des DQSG1 et DQSG2 actuels; et prendra surtout en compte l’engagement de rapprocher nos formations de la réalité du vécu de nos hommes sur le terrain et dans les unités. Il sera, par ailleurs, introduit dans notre programme un stage de commandant de compagnie et d’escadron qui permettra aux officiers du grade de lieutenant d’être promus capitaine et commandant et gagner en qualité dans le commandement de ces unités », a-t-il annoncé.

En effet, les premiers stages de cette réforme interviendront en 2016. L’obtention de ces diplômes constituera pour les catégories de personnel concerné, la principale condition pour prétendre à l’avancement à compter de janvier 2017.

Mettre en place le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale

Face aux nouvelles formes de menaces dont l’Afrique fait actuellement l’objet telles que l’insécurité maritime, les prises d’otages avec demande de rançon et l’avancée du terrorisme de Boko Haram, le général Paul Victor Moigny a annoncé la mise en place du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). « Le GIGN devra donc être préparé à ces nouveaux défis tels que nous l’a prescrit monsieur le ministre de la Défense nationale. C’est ici le lieu de remercier nos amis de la gendarmerie nationale française qui ont accepté de nous accompagner dans la mise en place de cette unité d’élite », s’est-il exprimé.

Le commandant de la gendarmerie nationale s’est, enfin, réjoui du bilan de l’année dernière, présenté par son adjoint, le colonel Bellarmin Ndongui. Selon lui, la présence des unités de sécurité routière à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ngo a fortement contribué à l’amélioration des statistiques routières établies pour 2014 par la Direction générale des transports terrestres. Un dispositif qui sera renforcé prochainement avec l’ouverture des escadrons de sécurité routière de Madingou, Owando et Ouesso.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le commandement et quelques invités après l’échange de vœux /crédit photo Angatsoua