Formation : un stress infernal pour Maria Dehole

Vendredi 19 Août 2022 - 15:02

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On peut vouloir déployer ses ailes pour être hôtesse de l’air et voir le temps suspendre son vol.  A L’Olympic Palace de Brazzaville, on peut voir aussi une presque princesse atterrir sur les genoux... 

Notre édition du vendredi 1er juillet avait entrouvert la porte au suspense : Maria Dehole, en formation préparatoire au Training Center de Sim Aerospace allait-elle faire décoller son rêve d’enfance, être hôtesse de l’air ?  Pour cela, il lui fallait être l’une des trois heureuses lauréates qui bénéficieraient d’une bourse pour s’envoler en Afrique du Sud afin d’obtenir, au bout de la course, le Cabin Crew Attestation indispensable !  «  Dès le 1er jour de ma formation préparatoire à Brazzaville,  Ilith Ongania, le directeur de Sim Aerospace, avait tant parlé de la soirée de gala à l’Olympic Palace où allaient être récompensés les lauréates que je m’y voyais déjà. Alors, au jour de cette cérémonie, je suis allée à fond dans mon rêve et je me suis préparée un peu comme le ferait une princesse. Je me suis habillée chez Nestelia Shop, maquillée chez Afro d’Or », raconte Maria.

Derrière le maquillage ? Le stress ! Sur la ligne de départ, cinquante-trois prétendantes pour seulement trois petites places et la lutte s’annonce acharnée ! «  J’ai stressé comme jamais.  Quand j’y repense, je stresse encore. Je n’avais qu’une envie, que la soirée de gala se termine au plus vite, qu’on en finisse avec ce suspense insoutenable »,  dit Maria après coup.  Il faut dire que l’enjeu est de taille. Pour la première lauréate, la bourse est totale, billets d’avion, frais de formation, hébergement et nourriture, pour les deux autres lauréates la bourse est partielle. Peu importe la troisième, seconde ou plus haute marche du podium, l’important est d’être sur l’une des trois.

On se croirait presque aux Césars, le maître de cérémonie de la soirée annonce un premier invité d’honneur qui annonce en retour  le nom de la troisième lauréate, la tension monte d’un cran. Après que le MC dévoile le nom de la seconde lauréate, Maria commence intérieurement à paniquer, il ne reste plus désormais qu’une place, la première, et elle confie : «  Je sentais mon cœur battre de plus en fort, j’avais comme l’impression que mes jambes ne me portaient plus. Etre hôtesse de l’air, c’est mon rêve, je  ne voulais pas qu’il s’écroule comme ça en quelques minutes même si je savais que tout pouvait arriver, le meilleur comme le pire ». Ca se joue donc maintenant, à la minute précise où le MC invite l’ambassadeur d’Afrique du Sud pour lever le suspense  sur la première lauréate. « Une minute qui dure des siècles », se souvient Maria. Et puis comme un magicien sort un lapin de son chapeau, c’est le nom de Maria qui sort ! Les amis dans la salle bondissent dans ses bras, des larmes de joie s’esquissent au bord des yeux, l’émotion est lourde à porter  et les jambes ne tiennent plus, alors elle tombe.  Maria Dehole se relèvera. Heureuse et fière. Elle s’envolera pour Johannesburg  en janvier durant trois mois !  Il faudrait toujours rêver en grand semble nous souffler la morale de l’histoire.

Par Philippe Edouard

Légendes et crédits photo : 

Maria Dehole

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