France : Barbès, Goutte d’or ou Château Rouge, la touche africaine sur Paris

Lundi 11 Avril 2016 - 11:19

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Cosmopolite et multiethniques, le quartier Barbès, dans le 18ème arrondissement de Paris, possède l’âme populaire conçue autour d’un renouvellement permanent de la population venue d’ailleurs

Etalage de fruits et légumes au marché Dejean à Paris Château RougeBarbès, Goutte d’Or ou Château Rouge, c'est un des derniers bastions populaires de la capitale française au passé militant qui a contribué en son temps à la chute de Louis Philippe. Plus récemment, il a contribué à la lutte des « Sans-papiers » de l’église Saint Bernard. En grande partie, ce sont des immigrés qui viennent de toutes parts dans l’espoir de retrouver un compatriote ou acheter les mets et légumes particuliers qu’ils savent y trouver. Situé dans l’arrondissement de la Butte-Montmartre, le quartier est très animé en journée.

Au sortir des stations de métro Barbès ou Château Rouge, on trouve de nombreux marchés, épiceries et coiffeurs africains ouverts toute l'année. Les clients viennent de toute l'Île-de-France et s'affairent dans le quartier, à la recherche de produits frais et exotiques souvent introuvables ailleurs : fruits tropicaux, épices, tissus ou le portable de la dernière génération.

Dans des ambiances atypiques, les rues Dejean, Poulet, Panama et leurs voisines sont animées jusque tard le soir. Elles fourmillent de vendeurs à la sauvette de safous, d’arachides ou de produits de contrefaçon pendant que les camions de livraison bloquent les rues étroites. Tout en couleurs, le quartier offre l’image et la vie d’un Paris très différent.

A l’instar de leurs compatriotes venus de l’Afrique du Nord installés depuis très longtemps, les Africains de l’Afrique subsaharienne y prennent à présent leurs habitudes. Le marché Dejean leur offre ses échoppes destinées aux couturiers-sapeurs, vendeurs de wax et de basin, des disquaires ou des agences de fret.

L’écrivain Alain Mabanckou s’est inspiré du 18ème arrondissement pour narrer les péripéties de son roman Black Bazar paru en 2009. Dans son ouvrage, l’auteur nous livrait sa vie de façon abrupte, une vie ordinaire de sapeur congolais, ayant fui son pays natal, le Congo, le petit Congo, le Congo-Brazzaville, habitant Château-Rouge à Paris. Une histoire de la vie ordinaire faite de jalousies, de haines, de médiocrité, de douleurs au quotidien en arpentant le marché Dejean.

« Tout le monde trouve son compte », affirme un Congolais habitué du quartier métissé et coloré de Paris, la touche africaine de la capitale française.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Etalage de fruits et légumes au marché Dejean à Paris Château Rouge Crédit photo : Sans

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