Genre : le système des Nations unies entend apporter son expertise au Congo

Samedi 28 Février 2015 - 12:22

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Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo, Anthony Kwaku Ohemeng-Boamah, a assuré la ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Catherine Embondza Lipiti, de leur disponibilité à collaborer avec le gouvernement congolais

Soucieux de la question du genre qui est une préoccupation majeure tant pour la République du Congo que pour les agences du système des Nations unies, les deux parties ont résolu de mettre en place un cadre de concertation permettant de ficeler un programme autour duquel elles vont collaborer. Sans avoir défini le cadre proprement dit, le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Congo pense déjà à l’éducation des jeunes filles et à la sensibilisation sur l’autonomisation des femmes.

« Le ministère peut attendre l’expertise du système des Nations unies. Nous faisons déjà des choses dans l’éducation des jeunes filles, nous pouvons continuer, il y a aussi d’autres aspects dont l’autonomisation, comment rendre plus efficace la participation des femmes dans l’économie congolaise », a expliqué Anthony Kwaku Ohemeng-Boamah à sa sortie d’audience, précisant que leur domaine d’intervention sera connu dans les jours ou semaines à venir.

La ministre Catherine Embondza Lipiti a, de son côté, rappelé à son hôte les priorités retenues pour cette année. Il s’agit notamment des activités programmées dans le cadre du Plan national de développement 2012-2016. Selon elle, le temps est venu pour renforcer la coopération avec les partenaires afin de bénéficier des appuis multiformes à un moment où le prix du baril du pétrole a chuté avec comme conséquences la réduction des budgets.

« Au niveau de notre département, nous avons réalisé beaucoup de choses dans le cadre de l’autonomisation, il y a des grands défis à relever dans le sens justement de cet appui qu’il faut apporter dans le domaine de la femme. La femme est  au centre de tout, malheureusement il y a beaucoup de disparités, d’inégalités en termes de renforcement des capacités, d’appui et d’éducation », a déclaré la ministre de la Promotion de la femme.

S’agissant de la feuille de route 2015, elle a annoncé la poursuite des activités lancées l’année dernière. En effet, au regard de la transversalité de la question, elle entend mener un plaidoyer auprès de ses collègues en charge de l’éducation qui est considéré comme la porte d’entrée. « Si les femmes ne sont pas formées, comment allons-nous les autonomiser ? La réalité est que le taux au niveau africain, même au Congo est très faible. Il y a de sérieux problèmes dans le cadre de l’éducation des filles parce qu’à l’entrée il y a la parité mais à l’arrivée il y a beaucoup de déperdition des filles, beaucoup de grossesses précoces, ce qui ne va pas dans le sens d’améliorer la condition de la jeune fille », a ajouté Catherine Embondza Lipiti.

Dans le cadre du renforcement des capacités des femmes, le ministère a besoin de l’expertise du PNUD, en termes d’études de faisabilité, d’assistance technique. Les autres projets se résument en termes de campagnes de sensibilisation, d’information dans les zones rurales ; la sensibilisation sur le statut de la femme, ses droits fondamentaux, les violences ainsi que sur les questions de paix, surtout pour un pays post électoral comme le Congo.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Catherine Embondza Lipiti s’entretenant avec Anthony Kwaku Ohemeng-Boamah, en présence de ses collaborateurs; crédit photo Adiac