Genre : les femmes déplorent l’absence des textes d’application des lois

Mercredi 29 Septembre 2021 - 17:00

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Les représentantes des partis, des groupements politiques et des associations féminines ont demandé, le 29 septembre, au secrétariat exécutif permanent du Conseil consultatif de la femme d’accompagner les pouvoirs publics dans l’élaboration des textes d’application des lois adoptées et promulguées.

Le Conseil consultatif de la femme a clôturé ce 29 septembre à Brazzaville la série de rencontres qu’il a initiées depuis le 2 juillet dernier avec les différentes catégories socioprofessionnelles des femmes. La secrétaire exécutive de ce conseil, Antoinette Kebi, était face aux représentantes des partis, des groupements politiques et des associations féminines.

Une occasion pour elle de vulgariser le décret portant création du conseil et de recueillir les préoccupations des femmes concernant, entre autres, l’application de leurs droits ; d’identifier les problèmes liés à l’émancipation de la femme.

La cheffe de division de la condition féminine au Parti congolais du travail, Gilda Rosemonde Moutsara Gambou, a souligné l’absence des textes d’application des lois votées par le Parlement. « S’agissant des attentes, il faut que les femmes puissent déjà prendre conscience de leurs droits et que le conseil puisse donner la possibilité à toutes les femmes de pouvoir jouir de leurs droits et être un véritable accompagnateur dans l’application des lois et surtout aboutir aux textes d’application», a-t-elle déclaré.

De son côté, Antoine Kebi s’est félicitée de cette approche qu'elle a jugée concluante au regard des préoccupations recueillies auprès des femmes à différents niveaux. « Aujourd’hui, nous sommes avec les partis et groupements politiques ainsi que les associations féminines. Il y a beaucoup de préoccupations qui nous ont été livrées en tant que femmes politiques, femmes des associations en fonction de ce que chaque groupe a apporté comme pierre à l’édification de notre société », a expliqué la secrétaire exécutive du Conseil consultatif de la femme.

Elle a, en outre, relevé la faible représentativité des femmes aux postes de direction. « Nous pouvons aussi relever l’absence des textes d’application. Au niveau de notre gouvernement, beaucoup de lois sont promulguées mais il y a très peu de textes d’application, ce qui fait que les décisions prises en amont ne sont pas suivies d’effet en aval. À l’issue de ces différentes rencontres, nous allons continuer à peaufiner la réflexion et faire une analyse pertinente pour apporter nos suggestions au gouvernement et si c’est nécessaire, nous allons mener des études pour approfondir les différentes questions », a-t-elle dit.   

La secrétaire exécutive du Conseil a, par ailleurs, rappelé quelques dispositions de l’article 27 de la Constitution qui garantit la « liberté d’association, de réunion, de cortège et de manifestation ». Selon elle, si la loi sur la parité tarde à être adoptée, la représentativité de la femme dans les fonctions électives est assurée.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Antoinette Kebi entourée de deux secrétaires ; les participantes/Adiac

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