Ghana : la Cédéao impose des sanctions contre les dirigeants maliens et guinéens

Lundi 8 Novembre 2021 - 12:00

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Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se sont réunis, le 7 novembre, pour discuter des transitions vers la démocratie au Mali et en Guinée Conakry, à la suite des coups d'État militaires dans ces deux pays.

A l’issue de la réunion, la Cédéao a imposé des sanctions contre les dirigeants au pouvoir au Mali en raison de « la lenteur de la transition vers la démocratie » depuis le coup d'Etat en août 2020. Le gouvernement par intérim au Mali, qui a pris le pouvoir après le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, s’était engagé auprès de la Cédéao à superviser une transition de dix-huit mois vers un régime démocratique qui devait déboucher sur des élections présidentielle et législatives d’ici au 27 février 2022. Depuis, peu de progrès ont été réalisés et le gouvernement de transition a laissé entendre à plusieurs reprises que les élections pourraient être retardées.

Dans un communiqué publié à l’issue de son sommet à Accra, au Ghana, la Cédéao a déclaré que les autorités par intérim du Mali l’avaient informée « de leur incapacité à respecter la date butoir pour la transition de février 2022 ».

Les sanctions incluent des interdictions de voyage et un gel des avoirs pour tous les membres du gouvernement de transition ainsi que certains membres de leur famille, précise le communiqué de l’organisation intergouvernementale ouest-africaine. L’organisation envisage, par ailleurs, des sanctions supplémentaires en décembre si aucun progrès n’est réalisé.

En Guinée Conakry, également théâtre d’un coup d’Etat qui a renversé le président Alpha Condé en septembre dernier, la Cédéao avait exigé que la transition ne dure pas plus de six mois. Dimanche, elle a dit avoir nommé le diplomate ghanéen, Mohamed Ibn Chambas, comme émissaire spécial auprès des dirigeants guinéens. Le président guinéen par intérim, Mamadi Doumbouya, qui a dirigé le putsch, s’est engagé à mener une transition vers la démocratie, sans toutefois fixer de calendrier.

Rappelons qu’en septembre, la Cédéao avait également décidé d’imposer des sanctions contre des responsables de la junte au pouvoir en Guinée.

Yvette Reine Nzaba

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