Gouvernance : Scandale financier au sein de la Cééac

31-08-2015 12:14

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Débloquée par l’Union européenne (UE) dans le cadre du financement de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cééac) peine à justifier la destination  de plusieurs centaines de millions de Francs CFA, obligeant l’UE à geler tous ses financements à destination de l’institution communautaire, a-t-on appris de sources concordantes.

Depuis plus de deux mois, le personnel du secrétariat général de la Cééac,  recruté dans le cadre des projets et programmes financés par l’UE, est payé sous fonds propres de l’institution communautaire à cause du gel par Bruxelles de tous ses financements à destination de la Cééac.

Une décision prise à cause de la non-justification d’une partie des fonds débloqués par l’UE pour le financement de la Micopax. Un audit de la Commission de l’UE a relevé des dépenses non justifiées d’un montant variant entre 700 mille et 1,5 million d’euros.  Entre juillet 2008 et décembre 2013, 50% du budget annuel affecté à la Micopax, mais géré par la Cééac,  était financé par l’UE. Celle-ci aurait tenté, par courrier, à deux reprises en vue d’obtenir des explications  du secrétariat de la Cééac.

Les faits se seront déroulés avant l’entrée en fonction de l’actuel secrétaire général de la Cééac, Allam-Mi Ahmad, qui refuse d’endosser ce passif. En représailles, l’UE a suspendu ses financements aux projets pilotés par la Cééac.

Cette affaire survient   au moment où l’institution communautaire serait en faillite. Sur les dix pays membres, seulement trois sont à jour de leurs cotisations, notamment le Congo, le Tchad et le Gabon. Certains pays  qui refusent de verser leur contribution, se plaindraient de n’avoir jamais obtenu un compte-rendu de l’utilisation de leur argent.

 

Noël Ndong

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