Grève des médecins : service minimum dans les hôpitaux publics

Mercredi 18 Septembre 2013 - 18:28

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La clinique kinoise et l’hôpital général de référence de Kinkole sont les deux sites retenus pour assurer le service minimum dans la capitale pendant la période d'arrêt de travail enclenché par le Synaméd.  

Le climat dans le secteur médical est de plus en plus tendu depuis que les médecins affiliés au Syndicat national de médecins (Synaméd) ont décidé de débrayer. Alors que l’on s’attendait à une issue heureuse des négociations entamées depuis le 4 septembre avec l’éxécutif national de sorte à décrisper la situation, cette structure syndicale vient à nouveau de radicaliser sa position, faute d’avoir trouvé un compromis avec le gouvernement. « Les médecins constatent que rien n’est fait et que le gouvernement gagne du temps. On peut dire que les médecins exagèrent mais ils sont patients et ils ont une considération pour le gouvernement. C’est le gouvernement qui exaspère les médecins. Et il faut que l’opinion le sache », a indiqué le secrétaire général de Synamed, le Dr Mankoy Badjoki.

En fait, les médecins affiliés à ce syndicat persistent et signent : la grève enclenchée va se poursuivre jusqu’à ce que le gouvernement donne une suite favorable à leurs revendications. Celles-ci s’articulent sur quelques exigences, notamment l’augmentation des salaires à l’instar des professeurs d’université, la mécanisation et le recrutement des médecins du service public qui, depuis vingt ans, ne sont pas promus en grade. Les affiliés au Synaméd chargent le gouvernement de faire la sourde oreille à leurs préoccupations comme en témoignent les atermoiements qui entourent la reprise des pourparlers après une première manche plutôt prometteuse. « Le Premier ministre qui devait nous inviter à la table des négociations reste silencieux », argue-t-on du côté des syndicalistes.

Afin de ne pas trop pénaliser les malades avec toutes les conséquences qui pourraient s’en suivre en termes de prise en charge médicale, quelques dispositions pratiques ont été prises par le Synamed. Il s’agit des services minimums qui seront assurés dans deux hôpitaux de la capitale, à savoir les cliniques Kinoises et l’hôpital général de référence de Kinkole. Médecins et infirmiers affiliés à ce syndicat ont rangé leurs matos en attendant un signal du gouvernement. Entre-temps, ceux de leurs pairs affiliés au Syndicat des médecins du Congo (Syméco), réputé proche du pouvoir, continuent de travailler comme si de rien n’était.

En attendant l’aboutissement des négociations entreprises avec le gouvernement, le Syméco a donc invité ses membres à continuer de prester dans les hôpitaux publics. « Nous demandons aux médecins des services publics de rester calmes, patients et de faire recours à leurs qualités intellectuelles pour l’analyse objective et dépassionnée de la situation. Qu’ils puissent s’abstenir de tout acte ou comportement susceptible d’altérer le climat de négociations et de compromettre leurs issues heureuses », a indiqué le secrétaire général de Syméco, le Dr Juvénal Muanda.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Entrée principale de l'hôpital de référence de Kinshasa