Handicap : les déficients visuels formés au plaidoyer

Lundi 14 Juin 2021 - 18:00

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Les personnes vivant avec handicap visuels ont bénéficié de connaissances sur la manière de faire un plaidoyer, a confié le président de l’Union nationale des aveugles et malvoyants du Congo (Unamac), Claudier Kokolo, le 10 juin, au cours d’un entretien exclusif avec Les Dépêches de Brazzaville. 

Le plaidoyer est un dialogue qui consiste à convaincre en vue d’arriver à une solution idoine, poursuit-il. Le président de l’Unamac a annoncé que cette catégorie de personnes n’a pas besoin de se manifester en créant du désordre pour l’obtention de leur droit.  

La formation a été donnée lors de l’atelier de renforcement de capacités sur « le lobbying et le plaidoyer », organisé par la délégation de l’Union africaine des aveugles (UAFA) en mission à Brazzaville.

La rencontre s’inscrivait dans le cadre du lancement officiel du projet portant sur « la promotion des droits des aveugles et malvoyants en Afrique à travers le protocole africain sur le handicap couplé à la sensibilisation sur le droit sexuel et la santé de la reproduction », un projet qui s’exécute dans huit pays d’Afrique dont le Congo.

Le projet est le fruit des efforts entre l’UAFA et ses partenaires. Il a débuté en 2015 lors de la tenue de la réunion du bureau exécutif de l’Union organisée à Brazzaville.

En effet, les déficients visuels ont été édifiés sur l’historique du projet, le protocole et les différents pays d’exécution du projet lors de l’intervention du directeur exécutif de l’UAFA, Lucas Amoda.

Abordant la question de la loi portant sur la ratification du protocole de la charte africaine relative aux personnes vivant avec handicap au niveau du Parlement, il a annoncé que le Congo pourrait être suffisamment avancé et listé parmi les premiers pays d’Afrique qui vont vers la ratification du texte parce que les deux chambres du parlement avaient siégé sur ce protocole.

A cet effet, ils ont été exhortés à prendre des initiatives pour accélérer la mise en œuvre des engagements pris par l’Etat dans le cadre des instruments internationaux : la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées et son protocole facultatif, la loi-cadre sur le handicap en Afrique et bien d’autres.

Toutefois, il a évoqué la question de la discrimination vécue au quotidien par cette catégorie de personnes vulnérables dans plusieurs domaines : la santé, l’éducation, habitat ainsi que dans leur participation aux élections.    

Parmi ces problèmes figurent celui de l’inclusion sur le plan éducatif. A cela s’ajoute le manque de confiance des examinateurs dans la traduction des résultats en braille des apprenants aveugles par les transcripteurs lors des évaluations.   

En ce qui concerne leur participation aux élections, il a émis le souhait aux autorités d’imprimer les bulletins avec le nom et prénom des candidats en braille afin de leur permettre d’opérer leur choix avec confiance.

Au terme de l’entretien, Claudier Kokolo a formulé aux autorités congolaises le voeu de ratifier le protocole africain en faveur des personnes handicapées.

 

Lydie Gisèle Oko

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