HCR : impact négatif des sous-financement sur les programmes humanitaires

Le porte-parole du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), Babar Baloch, soutient que sans une injection urgente de fonds, le sous-financement aura un impact dévastateur sur les programmes humanitaires essentiels. « Nos activités pour aider et protéger les réfugiés et les déplacés internes ne sont financées qu’à hauteur de 20% du montant total nécessaire de cent soixante-huit millions de dollars ».

Cette pénurie de fonds, a-t-il reconnu, met sérieusement en péril nos efforts pour apporter de l’aide dans le cadre de multiples situations d’urgence humanitaire, ce qui laisse de nombreuses personnes vulnérables sans nourriture, ni eau, ni abris, ni installations de santé et d’hygiène dans un contexte de propagation rapide de la covid-19 à travers le pays.

Bien que la situation humanitaire globale demeure alarmante, Babar Baloch a fait savoir que le HCR est contraint à des choix difficiles qui privent de nombreuses personnes en détresse de l’aide vitale dont elles ont grandement besoin. « Nous nous efforçons de venir en aide aux personnes les plus vulnérables dans la mesure du possible. Les normes minimales en matière de soins de santé, d’installation d’eau et d’assainissement, d’éducation et d’autres besoins essentiels sont souvent difficiles à satisfaire du fait des ressources limitées disponibles pour toutes les populations », a déclaré l'agence onusienne.

Le HCR reconnaît que l’épidémie de covid-19 aggrave encore les risques auxquels sont confrontées les familles déplacées qui sont dans l’incapacité de rentrer chez elles en raison de la violence continue et qui vivent souvent dans des sites de déplacement surpeuplés ou au sein de familles d’accueil démunies. Leur situation ne permet pas d’appliquer les mesures de distanciation physique alors que l’accès à l’eau, aux systèmes d’assainissement et aux installations sanitaires est également limité.