Hôpital général de Dolisie : les prestataires en grève

Lundi 31 Décembre 2018 - 14:15

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L’établissement sanitaire fonctionne au ralenti, depuis le 24 décembre. Les grévistes réclament plusieurs mois de salaires impayés et leur immatriculation à la Caisse nationale de sécurité sociale.

L’hôpital général de Dolisie compte environ quatre cents travailleurs dont cent fonctionnaires et trois cents prestataires. Autrement dit, les trois tiers de ces agents sont en grève. « Tous les prestataires observent une grève depuis le 24 décembre. Nous sommes à vingt-quatre mois de salaires impayés et pire, nous ne sommes pas immatriculés à la Caisse nationale de sécurité sociale. La tenue du comité de direction nous est impérieuse », nous a indiqué l’informaticien Jules Oboyo, représentant de la Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (Fenasas).

Un agent d’entretien, surchauffé et posté à la guérite, a renchéri : « Avant de quitter les lieux, nous attendons les deux mois que le directeur général nous a promis lundi. Mais nous n’allons pas mettre fin à la grève tant que nos dix mois de salaires ne seront pas apurés. Au cas contraire, nous allons évacuer de force tous les malades vers l’hôpital de référence et chasser tous les fonctionnaires ».

Par manque d’effectif suffisant, les conséquences sont incalculables pour les malades.  Les fonctionnaires réquisitionnés pour assurer le travail minimum semblent être débordés. « Le travail nous dépasse, surtout quand il pleut. Actuellement, les conduits  d’eaux sont bouchés, les eaux envahissent les salles de la gynécologie et de la maternité. Nous devons les évacuer avant de passer à l’exécution de nos tâches proprement dites. Je suis fatiguée et j’ai mal au dos », a fait savoir une sage-femme qui a requis l’anonymat.

Annick Youma, sage-femme réquisitionnée au service pédiatrie, a ajouté : « Sur  huit équipes de trois agents par groupe qui travaillent à la pédiatrie, six employées ont été réquisitionnées pendant cette grève. Chacune de nous respecte ses obligations professionnelles en travaillant avec amour, patience et abnégation mais c’est un résultat difficile à obtenir ».

Cette grève des prestataires ne semble pas être reconnue par les syndicalistes. Bien au contraire, ils jettent l’anathème sur le collectif des travailleurs qui l'aurait décrétée illégalement. « La non-résolution de nos revendications pousse la direction de nous traiter  d’inefficaces. Et les travailleurs, à leur tour, pensent que nous sommes de mèche avec la direction », s’est plaint Jules Oboyo, syndicaliste.

Notons que dans le relevé des conclusions des négociations entre le gouvernement, les partenaires sociaux et la  Fénasas, tenues du 9 au 11 octobre 2018 à Brazzaville, figurent  la réactualisation en commission du projet d’arrêté du statut particulier des agents de la santé et des affaires sociales, sous- secteur santé ; la concomitance de la paie de salaires des structures sanitaires à budget de transfert avec celle des fonctionnaires de l’Etat, le versement direct des cotisations sociales à la Caisse nationale de sécurité sociale et l’apurement de tous les arriérés de salaires dans tout le secteur de la santé. 

                                                                                                                                            

Max Ferhynel Poudi

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