![]() Hydrocarbures : le député Steve Mbikayi fustige le coût du carburant à la pompeMardi 5 Avril 2016 - 17:36 Cet élu et président du Parti travailliste (PT) a adressé une question écrite au ministre de l’Économie pour éclairer les députés sur le prix du carburant, qui est resté en hausse en RDC, malgré la baisse du prix du baril à travers le monde.
À en croire le président du PT, les prix du baril du pétrole et du carburant ont baissé à travers le monde. Par contre, en RDC, a-t-il fait remarquer, ces prix restent les plus élevés. « Au niveau d’aujourd’hui, le prix moyen est d’un dollar américain», a insisté le député Steve Mbikayi. Un enrichissement sans cause Cet élu du peuple a noté qu’il y a des pays où le litre d’essence coûte moins d’un dollar depuis la chute du prix du baril alors qu’en RDC, l’essence à la pompe reste au dessus d’un dollar américain, il coûte 1 400 francs congolais, à peu près l’équivalent de 1,5 dollar américain. Pour le président du PT, il y a un « enrichissement sans causes » sur le dos de la population. « Chez nous, cette baisse du prix au niveau mondial n’a pas eu de conséquence. Un litre continue à se vendre à 1,5 dollar. Il s’agit là d’un enrichissement sans causes », a-t-il appuyé. Pour le député national Steve Mbikayi, le ministre de l’Économie devra donc dire notamment, qui sont bénéficiaires de cet enrichissement et pourquoi le carburant en RDC est plus cher que dans tous les pays africains. Mais en attendant on lance un plaidoyer en direction du gouvernement pour la révision à la baisse du prix du carburant à la pompe, à l’instar des autres pays du continent africain. Mais, déjà, dans une réaction publiée récemment dans la presse, Émery Mbatshi Bope, vice-président de l’Association des sociétés pétrolières privées de la RDC et membre de la commission des structures des prix pétroliers terrestres, avait estimé qu’on ne devrait pas se référer au prix du baril à l’international pour calculer le prix du litre d’essence au pays. À l‘en croire, le prix affiché sur les cours à l’international est celui d’un produit à l’état brut. Ce produit, avait-il expliqué, doit subir des traitements. Ce qui fait intervenir d’autres paramètres dans la fixation du prix à la pompe. « Le baril qu’on nous donne, c’est le prix indicatif. Je crois que pour que ce produit qui porte cette cotation-là soit réellement mis en consommation ici, il subit d’abord le traitement à la raffinerie, le transport et les taxes, les autres frais qu’on ajoute pour que ce produit soit réellement mis en consommation », avait ajouté Émery Mbatshi Bope pour qui, « on ne peut pas prendre l’équivalent de la baisse sur le marché international pour l’appliquer à la pompe ». La balle est donc dans le camp du ministre de l’Économie. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Le député Steve Mbikayi Notification:Non |