Immigration : démarrage de l’opération de contrôle des étrangers résidant au Congo

Mardi 20 Janvier 2015 - 17:30

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Le directeur général de la police, le général Jean-François Ndenguet, a relancé le 20 janvier à Brazzaville, l’opération « Mbata ya Bakolo » qui vise à lutter contre l’immigration clandestine et à assainir les grandes villes du pays des actes de criminalité.

Déclenchée le 4 avril 2014, cete opération a repris ce matin à Brazzaville par  le contrôle des étrangers vivant dans la capitale congolaise. C’est le directeur général de la police qui l’a relancée dans le 3e arrondissement, Poto-Poto. Jean-François Ndenguet s’est notamment déployé avec les agents commis à cette opération le long des avenues de France et de la Paix, rentrant dans le marché Poto-Poto, considéré comme le plus important de la ville où la plupart des commerces sont tenus par les étrangers. Sur place, des dizaines de personnes ont été interpellées par la police à cause du manque ou de l’irrégularité des pièces d'identité.

Des pièces exigées pour le contrôle des étrangers 

Lors du passage des éléments de la police qui arborent des brassards de couleur orange estampillés UCR. Les étrangers doivent présenter un certain nombre de documents administratifs. Il s’agit notamment du passeport avec visa ; de la carte de résidence en cours de validité ; la carte consulaire (facultatif) et la quittance de paiement de carte de résidence (appuyée d’une pièce d’état-civil justifiant son identité : passeport). L’attestation d’instance de naturalisation (valable pour les étrangers dont les dossiers de naturalisation sont en cours) ainsi  que la carte de réfugié ou récépissé sont également exigées.

« Cette fois, Mbata ya Bakolo concerne beaucoup plus des Ouest-Africains : Maliens, Sénégalais, Libanais, Mauritaniens et autres, qui doivent passer par le contrôle. Ceux qui ont leurs papiers, nous les laissons, mais ceux qui n’en possèdent pas seront accueillis dans un centre  au commissariat central. Ils vont y rester jusqu'à ce que leur billet soit payé par ceux qui les ont faits entrer en terre congolaise de manière clandestine», a expliqué le général Jean-François Ndenguet, précisant que pour les ressortissants de la République démocratique du Congo, le rapatriement se fera par un bateau loué à cet effet.

Le directeur général de la police a aussi regrété le manque de moyens financiers pour bien mener une telle opération qui devrait se poursuivre à Pointe-Noire et dans les autres départements du pays. « Nous faisons ce travail par devoir, ce n’est pas que nous allons prendre de l’argent au trésor public. C’est notre travail et nous avons commencé à Poto-Poto avant de descendre dans d'autres quartiers, selon notre planification », a-t-il ajouté.

Jean-François Ndenguet a, par ailleurs, souhaité l’implication de la population pour bien mener cette opération qui vise à assainir les quartiers de Brazzaville. Il faut, a-t-il plaidé, aider la police, car il s’agit d’un problème qui concerne tout le monde. Evoquant la particularité de cette nouvelle étape, le directeur général de la police a indiqué qu’elle se situait au niveau des effectifs qui sont réduits pour rendre l’action un peu plus saine et la doter de beaucoup de professionnalisme.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le général Jean-François Ndenguet lançant l’opération ; une vue des sans-papiers interpellés ; les policiers commis à l’opération ; crédit photo Adiac