Immigration: l’approche italienne récompensée à New York

Mardi 20 Septembre 2016 - 14:59

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Le Premier ministre Matteo Renzi a reçu un Prix américain l’encourageant à aller de l’avant dans sa gestion des flux migratoires.

C’est le secrétaire d’Etat américain en personne qui a remis au Premier ministre italien, Matteo Renzi, à New York lundi, le Prix Global citizen de l’organisme américain Conseil atlantique. « Vous êtes un jeune plein d’énergie (‘high energy guy) et votre combat (dans le domaine de l’immigration) va dans la bonne direction », a affirmé le secrétaire d’Etat devant un Matteo Renzi ravi mais quelque peu attiédi ces jours-ci par le manque de solidarité des Européens à l’égard de son pays et de la Grèce sur ce dossier de l’immigration.

Poursuivant son discours, John Kerry a souligné que « Renzi est arrivé au pouvoir avec le respect et la compréhension des défis, conscient qu’il faut mettre la main à la pâte et travailler avec tous ». Et de citer les théâtres internationaux sur lesquels Italiens et Américains œuvrent de concert : Irak, Afghanistan et surtout Libye, preuves, a-t-il dit, de « l’incroyable rapport qui a toujours existé » entre l’Italie et les USA. Insistant sur les efforts du gouvernement italien pour contrer de manière humaine les flux migratoires, Kerry a loué une telle « approche globale de la question ».

Rome en effet ne se limite pas à prêcher l’arrêt des flux migratoires qui ont pris les côtes italiennes comme points de débarquement principaux pour entrer en Europe. Dans un concept dénommé « Migration compact », Matteo Renzi appelle à des investissements massifs en Afrique, dans les principaux pays producteurs de migrants, pour offrir des opportunités de travail et de réalisation aux éventuels candidats à l’exil. Erythrée, Sud-Soudan, Ethiopie, Somalie sont quelques-uns des pays qui pourraient recevoir l’aide italienne pour la création d’emplois sur place.

Présent à la cérémonie de New-York aux côtés du Premier ministre Renzi, il y avait son ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni. Pour M. Kerry, leur travail à trois commence à porter des fruits dans un pays comme la Libye. Non seulement le groupe Etat islamique (EI) s’affaiblit à vue d’œil dans les zones de Syrte où il avait établi ses bases, mais la Libye dans son ensemble commence aussi à se ressouder autour de son gouvernement d’union installé à Tripoli. Américains, Italiens et autres pays membres de l’Union européenne travaillent, même si avec des modalités différentes, à faire renaître la Libye du chaos où les mêmes l’ont plongé à partir de 2011, à l’effondrement du régime de Mouammar Kadhafi.

Lucien Mpama

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