Impôt : les changeurs du Congo boudent la Taxe sur le transfert de fonds

Lundi 8 Juin 2015 - 19:00

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Les changeurs du Congo réunis en assemblée générale, le 05 juin à Brazzaville, ont dit leur colère suite au double paiement de la taxe sur le transfert de fonds (TTF) que viennent d'instaur l'administration fiscale.

Le double paiement de cette taxe au niveau des services de l’impôt et au niveau des banques classiques du pays perturbe les changeurs avec un impact sur leur rendement. « Cela est dû à une mauvaise interprétation de la loi entre les services étatiques qui nous règlementent. Nous sommes décidés aujourd’hui à défendre nos intérêts », a expliqué Razaki Souhin, président de l’association des changeurs et directeur général d’Ewedje exchange Congo sarlu.

Afin de lutter contre ce paiement, l’association des changeurs du Congo est mise en place depuis deux ans passés. Elle œuvre pour l’unification des changeurs et le respect scrupuleux de la loi. Et pourtant, l’actuelle loi des finances est très favorable à l’activité de change au Congo.

L’activité des changeurs règlementée par des lois consiste à lutter contre le blanchiment d’argent et la fuite des capitaux. En parallèle à ce métier de change, il y a un secteur informel très grandissant.

« Des agréments sont donnés par les hautes autorités aux bureaux de change. Pour enfreindre le secteur informel, nous devons nous mettre ensemble, créer des emplois, payer des taxes appropriées et encourager le développement », a commenté Razaki Souhin.

Comme partout ailleurs dans le monde, l’activité de change est encore florissante au Congo, elle crée de l’emploi et réduit le taux du chômage juvénile. Les bureaux de change sont des intermédiaires financiers dont le métier principal est le change manuel, c'est-à-dire l'échange immédiat d'une devise contre une autre. Ce sont donc des commerçants négociant des billets de banque.

Aujourd'hui, l’activité en hausse est induite par la mise en place de l'euro, il y a plusieurs bureaux de change au Congo, dont l'activité est contrôlée par la direction générale du crédit et de la monnaie (Dgcrm) et les autres institutions financières du pays dont l’agence nationale d’investigation financière (Anif).

En rappel, les changeurs sont des commerçants qui achètent et qui vendent des devises. Certains proposent également d'autres produits, comme des cartes téléphoniques internationales, et parfois même des souvenirs. Ces hommes sont soit des commerçants indépendants, soit des agents affiliés à des réseaux. Les bureaux de change de réseau sont généralement concentrés dans les gares, les aéroports et les endroits à haute fréquentation touristique, alors que les commerçants indépendants assurent une couverture géographique plus complète.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Les membres du bureau de l'association des changeurs du Congo (adiac)

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