Incivisme : Anatole Collinet Makosso condamne les violences en milieu scolaire

Les actes de violence ne cessent de prendre de l’ampleur dans plusieurs établissements scolaires de la ville de Brazzaville. Le dernier en date est l’agression, à l’aide d’un couteau, d’un élève au CEG de Mfilou. « Un élève s’est permis d’agresser à l’aide d’une arme blanche un de ses condisciples. Vous avez constatez avec moi que les dégâts sont grands, le couteau est allé toucher jusqu’aux gros intestins, il a fallu du professionnalisme des agents de santé de l’hôpital de l’amitié sino-congolaise, pour que la vie de l'enfant ne soit pas compromise. Nous espérons qu’il va recouvrer sa santé », a laissé entendre Anatole Collinet Makosso, après avoir visité l’infortuné qui a subi une intervention chirurgicale.

Le ministre en charge de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation qui s’est également rendu au lieu où cet acte odieux a été perpétré, a condamné ces violences en milieu scolaire et interpellé la responsabilité de tous les acteurs, surtout des parents d’élèves. En effet, selon lui, les parents doivent jouer véritablement leur rôle parce que les enfants qui viennent à l’école avec des couteaux, partent de la maison et non du marché pour s’en procurer. « Les parents ont donc l’obligation de regarder les cartables et les sacs des enfants pour s’assurer qu’ils ne contiennent pas des instruments qui ne sont pas d’usage à l’école, notamment les armes blanches. Lorsque nous demandons les paires de ciseaux, nous donnons les caractéristiques pour que ce ne soit pas des ciseaux de nature à servir d’armes blanches ou agressives. Il faut que les parents soient vigilants », a martelé Anatole Collinet Makosso, précisant qu’il ne s’agit pas seulement de condamner les violences en milieu scolaire, mais aussi celles  qui partent de la maison.

Le bureau de la directrice du CEG Ibalico incendié

Outre les parents, la responsabilité incombe aussi aux pouvoirs publics qui ne prennent pas toutes les dispositions nécessaires pour la sécurisation des établissements scolaires, car il n’est pas difficile de trouver dans la ville de Brazzaville des écoles publiques qui partagent à la limite la cour avec les particuliers. Bon nombre manquent de murs de clôture et des portails. Conscient de cette réalité, le ministre s’est engagé à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la sécurisation des établissements scolaires. « Malgré les dispositions que nous prendrons, même si les établissements sont sécurisés, les délinquants arrivent à escalader, à casser les murs, les portails pour y pénétrer », a-t-il rappelé.

Le ministre Anatole Collinet Makosso s’est, par ailleurs, rendu au CEG Marcel Ibalico à Massengo, dans le 9^e arrondissement Djiri, où des jeunes encore inconnus ont cassé le bâtiment administratif avant d’incendier les documents trouvés dans le bureau de la directrice.  « On ne retrouvera plus la traçabilité des résultats des enfants, les carnets de notes. Vous imaginez de tels actes de sabotage, il faut qu’on soit dans un milieu antisocial pour qu’il y ait la possibilité de venir poser de tels actes à l’école. Ce n’est pas l’école qui crée la violence, l’école est victime de la violence. Alors nous en appelons à la responsabilité de tous pour que nous puissions y veiller », a exhorté le ministre.