Infrastructures : la construction de la centrale hydroélectrique de Katende entravée

Les travaux de construction du barrage de Katende, dans le Kasaï Occidental traînent les pieds. La situation risque de repousser le délai que s’est fixé le gouvernement pour la fin des travaux et la mise en service de cet ouvrage.

Cette situation résulte, selon l’Agence congolaise de presse, de la lenteur dans l’acheminement des matériaux de construction qui est parmi les conséquences des grèves à répétition au sein de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC).

La situation a été rapportée, le week-end, par les responsables de l’entreprise indienne Angelik, en charge de la construction de cet ouvrage, au gouverneur de province, Alex Kande, qui est allé dans ce vaste chantier pour se rendre compte de l’évolution des travaux.

 L'entreprise indienne a exhorté l’autorité provinciale à intervenir auprès de la SNCC pour une évacuation plus rapide du matériel de construction. Angelik, qui prévoit que la fin des travaux et la mise en service de ce barrage en 2016, a, par ailleurs, déploré la lenteur dans la signature des documents en vue du versement rapide des fonds.

La source, citant le constructeur, a affirmé que les travaux du canal d’amenée, long de cinq cents mètres et large de trente-sept, sont réalisés à 37%. Ce conduit, a souligné le média, permettra d’amener de l’eau vers la centrale grâce à une pente légère. Sa surface sera recouverte d’un béton où seront posées les machines.

Les travaux de construction du camp des travailleurs avanceraient aussi normalement. La Centrale hydroélectrique de Katenda se compte, en effet, parmi les ouvrages sur lesquels le gouvernement compte pour l’alimentation des provinces du pays en électricité. Il y a, à coté de cette dernière, notamment le barrage de Kakobola, dans le Bandundu, ainsi que la centrale de Zongo et le projet Grand Inga, dans le Bas-Congo.

La construction de la centrale de Katende va coûter 280 millions de dollars américains, dont 112 millions provenant du gouvernement congolais et le reste (168 millions) du gouvernement indien.

On rappelle que le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, Bruno Kapandji Kalala, a souligné lors de la réception du premier lot des équipements de construction de ce barrage la détermination du gouvernement de finir cet ouvrage dans le délai en vue de donner du courant à la population. En sollicitant l’intervention du gouverneur de province, le constructeur pense également à l’implication du gouvernement central en vue d’obtenir cet ouvrage dans le délai fixé.