Interview. Astride Beleke : «La GGL milite pour la participation de la femme aux instances de prise de décisions»

Jeudi 16 Septembre 2021 - 17:00

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De plus en plus, les femmes ne veulent plus rester en arrière plan ou servir de marche-pied dans la politique. Elles s'organisent pour  apporter aussi leur contribution à la construction de l'État de droit prôné par le Chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Astride Beleke, présidente de la ligue nationale de la Génération Guy Loando (GGL)  est de cette catégorie de femmes  qui veulent faire entendre la voix féminine.

 

 

 

 

 

Le Courrier de Kinshasa ( L.C.K) : A quand remonte la création de la ligue GGL ? 

Astride Beleke (A.B) : Remontons quelque temps en arrière. Notre autorité de référence, Guy Loando Mboyo, était président de Widal Fondation où il œuvrait en tant que philanthrope à travers des actions à caractère social dans presque toute la République. En ce temps là, il était sénateur. Et quand il a opté pour la politique active à la suite de la pression de la population qui a trouvé en lui un profil idéal pouvant apporter beaucoup de changements dans notre pays,  c'est alors qu’il a laissé la présidence de Widal à son épouse, Mme Déborah Loando.

C’est donc à partir de ce moment qu’il a décidé de créer la plate-forme la Génération Guy Loando (GGL) qui est une structure d’accompagnement pour matérialiser la vision du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi. Étant nommé ministre d’État chargé  de l'Aménagement du territoire, notre autorité a plus que besoin de consolider ses bases afin d’avoir un poids politique.

L.C.K. : Quels sont les objectifs poursuivis par la ligue nationale GGL?

A.B. : La ligue des femmes est une structure spécialisée d’appui et d’accompagnement des actions sensibles au genre de notre autorité de référence, Me Guy Loando Mboyo. Spécifiquement, la ligue assure la coordination, le suivi et l'évaluation des activités de la femme sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC). La ligue nationale contribue à la promotion des droits de la femme et de la jeune fille, à leur participation effective et efficiente aux instances de prise de décisions. La GGL oeuvre aussi pour le renforcement  des capacités des femmes et des jeunes filles pour leur autonomisation politique, économique et socio-culturelle.

 L.C.K. : Vous venez de lancer une vaste campagne d'adhésion des  femmes à la ligue GGL. Cette campagne ne concerne que la ville de Kinshasa ?

A.B. : La campagne que nous venons de lancer est dénommée  "Jeudi adhésions". Il s'agit dune campagne nationale qui s'étendra sur toute l'étendue du territoire.  Elle vise  à faire adhérer des milliers de femmes à  la ligue nationale afin de pouvoir matérialiser et mettre en pratique les objectifs qui lui sont assignés. Comme vous savez, les statistiques nous démontrent qu’il y a 52% des femmes en RDC, mais malheureusement elles sont sous représentées dans les espaces de prise de décisions. Et ceci, bien que notre pays ait ratifié les instruments juridiques internationaux. Par exemple la résolution 1325, la déclaration universelle de droits de l’homme. Nous avons l’article 14 de notre Constitution qui prône la parité.

L.C.K. : A Kinshasa, la moisson a-t-elle été abondante ?

 A.B. : Nous avons eu à sensibiliser les femmes vendeuses du marché Zikida. Il y a eu beaucoup d'entre elles qui ont adhéré à la vision de la GGL. Nous allons poursuivre cetre action dans toutes les vingt-quatre communes de la ville de Kinshasa.

L.C.K. : Qu'en est-il de l'intérieur du pays, d'autant plus que vous êtes une structure à caractère national ?

A.B. : Étant donné que nous coordonnons la ligue nationale, c’est une obligation de parcourir les autres provinces pour sensibiliser et implanter la vision de notre autorité de référence. Nous n’oublierons pas de sensibiliser les femmes à propos du programme Revite qui est un projet louable initié par le ministre d’État chargé de l'Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo.

Cette initiative cadre avec la vision du chef de l’État qui a mis un accent particulier sur la mise en place d’un plan de développement de territoire  pour la construction des infrastructures de base. Il aura pour conséquence positive le désenclavement de nos villages, villes et territoires afin de permettre la fluidité de la circulation sur toute l’étendue de la RDC, de booster le tourisme et beaucoup d’autres belles initiatives.

L.C.K. : La ligue est -elle ouverte à toutes les femmes ou ciblez -vous une catégorie bien précise des femmes ?

A.B. : Toutes les femmes sont importantes. La GGL ne fait aucune distinction. La ligue doit éveiller les consciences des femmes pour qu’elles se battent en vue de reprendre leurs droits qui  ne leur seront jamais servis sur un plateau d’or.

Propos recueillis par Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Astride Beleke engagée dans la lutte pour les droits de la femme

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