Italfer va se charger du projet de voie ferrée ivoiro-malien

Jeudi 15 Octobre 2015 - 19:22

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Déjà présent au Congo, le groupe italien va réaliser le tracé de la voie ferrée San Pedro-Bamako : 1000Km pour relier les deux pays d’Afrique de l’Ouest. 

C’est un important projet de 1000 km de voie ferrée que le groupe italien d’ingénierie va réaliser pour relier le poumon économique de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire, à un des Etats enclavés de la bande sahélo-saharienne, le Mali. Sur 1000 km, le train va bientôt circuler grâce à l’expertise italienne. Le protocole d’accord en a été signé jeudi à Abidjan. L’idée est de favoriser l’intégration économique ouest-africaine en permettant au Mali d’avoir un débouché sur San Pedro, port ivoirien en eau profonde sur l’Atlantique.

Ce qui est présenté comme un corridor de respiration devrait booster les importations et les exportations du Mali, pays de coton et de minerai avec une prétention agricole loin d’être anecdotique. « La ligne ferroviaire Sans Pedro-Bamako est un projet de première importance pour le développement du trafic marchandises et passagers de la Côte d’Ivoire, un des pays les plus dynamiques de l’Afrique occidentale » indique Italfer, groupe qui dans son pays s’occupe déjà du réseau ferré italien et de constructions mécaniques.

Le groupe souligne que la voie ferrée projetée en Afrique de l’Ouest traversera une zone minière prometteuse du Mali, dont la mise en exploitation est prévue pour les prochaines années. Elle traversera également une région agricole. « A brève, San Pedro aspire à être le hub régional des territoires qui s’étendent jusqu’au Mali, c’est-à-dire le Burkina Faso et la Guinée. En 2013, le port a accueilli quelque 4,3 millions de tonnes de marchandises », est-il indiqué.

Italfer œuvre aussi en Egypte, en Ethiopie et en Algérie en plus de la République du Congo. Il réalisera en particulier l’étude de faisabilité de la nouvelle voie ferrée projetée. Le projet préliminaire du tracé sera suivi de la matérialisation des connexions entre le port et les zones minières et agricoles. Le groupe s’engage aussi à accompagner la Côte d’Ivoire dans les phases suivantes de renforcement de ce projet de développement. C’est ce que contient l’accord signé à Abidjan entre Matteo Triglia, administrateur délégué du groupe italien, Gaoussou Touré ministre ivoirien des Transports et Alfonso Di Riso, ambassadeur italien en Côte d’Ivoire.

Lucien Mpama

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