Itie : des pistes pour améliorer le niveau de débat public actuel

Lundi 2 Février 2015 - 16:45

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Pour le président national de l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Asadho),  Jean-Claude Katende, il est important que les stratégies de sensibilisation et de vulgarisation de l’Initiative pour la transparence des industries extratives (Itie) soient revisitées et que la structure des rapports Itie soit améliorée en y ajoutant systématiquement les éléments qui intéressent les populations.

le président de l'Asadho, Jean-claude Katende/Photo Adiac.Dans une réflexion du 2 février, Me Jean-Claude Katende a noté que le débat public actuel sur l’Itie en RDC n’est pas de nature à faire changer les politiques et programmes du gouvernement en matière de gouvernance des industries extractives. Pour ce juriste, ce débat en RDC est déjà d’un niveau acceptable quand on le compare à ce qui se passe dans d’autres pays. Mais il est ponctuel (lié à la publication des rapports Itie) et se passe principalement entre « initiés ».

Pour le président de l’Asadho, en plus de la révisitation des stratégies de sensibilisation et de vulgarisation de l’Itie ainsi que l’amélioration de la structure des rapports Itie, il faut également que  la révisitation de ces stratégies de sensibilisation et de vulgarisation de l’Itie soit faite par toutes les parties prenantes au processus ou par un expert indépendant. Cela, en vue d’identifier les forces et les faiblesses des stratégies mises en œuvre actuellement et faire des recommandations. « Agir de cette façon démontrerait que nous ne nous contentons pas du niveau actuel de notre débat public sur l’Itie, mais que nous voulons l’améliorer pour qu’il devienne une force qui pousse le gouvernement à prendre des décisions courageuses pour rendre transparentes les recettes et dépenses liées à la gestion des industries extractives », a-t-il expliqué.

Susciter le débat

De l’avis du président de l’Asadho, la vitalité de l’Itie dans un pays se mesure non seulement par la publication régulière des rapports Itie, mais encore plus par le débat public qu’elle suscite tant au niveau de l’élite que celui des simples citoyens. Pour Me Jean-Claude Katende, c’est ce débat public qui pourrait engendrer et/ou renforcer la redevabilité et conduire aux  changements des politiques et programmes du gouvernement.

Le juriste a aussi souligné que le débat public sur l’Itie et les changements des politiques qu’il peut engendrer sont la mesure de la vitalité de la mise en œuvre de l’Itie dans un pays membre. « Pour trouver des solutions aux problèmes de gouvernance des industries extractives, le principe 12 de l’Itie dit que toutes les parties prenantes ont des contributions importantes et pertinentes à faire », a-t-il rappelé. L’une des modalités pour apporter ces contributions, a-t-il soutenu, est le débat public.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président de l'Asadho, Jean-claude Katende/Photo Adiac