Journée internationale de la femme: les élèves appelés à dénoncer tout cas de violence

Lundi 10 Mars 2014 - 14:19

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Ce n’est ni le défilé ni moins encore le port de pagne qui ont caractérisé la célébration de la Journée internationale de la femme, le samedi 8 mars au stade Vélodrome dans la commune de Kinshasa.  Journée célébrée sur le  thème : " ensemble contre la guerre et les violences faites aux femmes et jeunes filles en consolidant la paix et la justice pour le développement de la RDC"

C’est plutôt une journée de sensibilisation à laquelle ont été conviés tous les élèves, filles et garçons de différentes écoles de la ville de Kinshasa, comme pour donner une autre image à cette fête de femmes qui commençait à perdre  son sens au regard de l’aspect festif qui prenait de l’ampleur sur  les vrais problèmes de femmes et des jeunes filles.

 Au stade Velodrome, l’heure  a été à la conscientisation de la jeune fille et pourquoi pas du garçon sur qui repose l’avenir de la nation congolaise. Sous un soleil de plomb, les élèves munis de banderoles  avec des messages liés au thème national de la Journée internationale de la femme ne se sont pas lassés d’écouter les discours prononcés par les différentes personnalités. Ces discours ont été focalisés sur l’importance de l’éducation de la jeune fille et sur l’appel à la dénonciation de toutes sortes des violences faites à la femme et à la jeune fille.

« Les élèves, je vous demande de dénoncer toutes les violences qui vous sont faites afin de permettre à l’État  de sanctionner les coupables. L’objectif  de cette journée est de poursuivre la lutte contre les violations des droits des femmes à travers le monde. Sans oublier l’Est de la RDC où le viol a été utilisé comme arme de guerre », lance la ministre du genre, de la famille et de l’enfant, Geneviève Inagosi qui reconnaît que «  la célébration de cette journée nous appelle tous au changement  de comportement pour mettre fin aux actes ignobles perpétrés contre les femmes ».

Tout en soulignant que la promotion des droits de la jeune fille et de la femme et la promotion du genre sont des questions transversales qui touchent prioritairement le secteur de l’éducation- ce qui justifie  la présence des élèves à cette journée-, Geneviève Inagosi les exhorte à  départir des coutumes rétrogrades, à mettre l’accent sur les valeurs positives humaines. « Si nous vous avons réunis aujourd’hui devant les autorités c’est parce que vous constituez la relève de demain ; appliquez-vous et vous allez devenir comme nous »,  s’est-elle adressée  surtout aux filles.

L’importance de l’éducation et de la formation dans le développement de la jeune fille n’est plus à démontrer. Pour le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, Maker Mwangu, la formation libère la femme et la place dans un cercle de développement. Pour ce faire, la femme  doit se battre pour l’égalité de ses droits. «  Elle ne doit pas  être stigmatisée ou se stigmatiser elle-même. Elle doit plutôt prendre conscience de son rôle… ».

La commémoration de cette journée a été aussi l’occasion pour les élèves de  ne pas seulement écouter les discours des autorités mais aussi de livrer leur message à l’intention de ces personnalités qui décident sur leur devenir. « donnez- nous la paix, offrez-nous les possibilités de bien étudier et de bien grandir. Nous recommandons que les filles puissent aller à l’école et y rester jusqu’à l’âge de 16 ans et cela gratuitement. L’éducation doit être accessible et permettre aux enfants de construire un avenir sain afin d’être utile à la société. », Ce cri du cœur  de tous les élèves de la RDC a été relayé par l’élève Blessing Kisinda de 5ème scientifique de l’école Shaumba.

De son coté, la représentante de l’ONU femme, Françoise Genday a réitéré l’engagement de son institution  à œuvrer pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Tout en demandant aux jeunes filles de résister aux violences.

Aline Nzuzi