Justice : des présumés auteurs des attaques sur Kinshasa à la barre

Samedi 25 Novembre 2017 - 16:20

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Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa Gombe a ouvert, le 24 novembre, le procès des présumés miliciens Kamuina Nsapu, auteurs de nombreux attentats dans la capitale.

C’est tambour battant que le procès des présumés membres du mouvement politico-religieux Kamuina Nsapu a débuté, le 24 novembre, à la Cour d’ordre militaire à Kinshasa. Un procès longtemps attendu étant donné que les personnes poursuivies sont tenues responsables des faits criminels ayant ensanglanté la capitale entre mai et juin derniers. Ils étaient au nombre de trente-six, les prévenus qui se sont présentés devant le tribunal accompagnés de leurs avocats. Dans le lot, Ben Tshimanga wa Tshimanga présenté par la police comme le cerveau-moteur de toutes les attaques perpétrées à Kinshasa. On y retrouve aussi deux policiers ainsi qu’un militant de l’Union pour la démocratie et le progrès social, le nommé Geco Beya. Tous devraient répondre des faits portés à leur charge par l’auditeur militaire.

Il est, en effet, mis sur le dos de ces prévenus l’attaque perpétrée le 17 mai contre l’ex-prison de Makala, dans la commune de Selembao, qui s’est soldée par l’évasion d’au moins quatre mille prisonniers. Il y a aussi l’assaut lancé contre des commissariats de police, le marché central de Kinshasa et deux bureaux de parquet. On se souvient de la psychose qui avait envahi les Kinois pendant cette période. Présentés comme des membres de la branche kinoise de Kamuina Nsapu, ces assaillants ont failli mettre la ville de Kinshasa à feu et à sang à la suite de leurs actes subversifs.  

Lors de cette première audience, le tribunal militaire de garnison de la Gombe s’est juste limité à la procédure préliminaire en procédant à l’identification des prévenus et à la vérification de sa saisine. Quinze chefs d’accusations sont mis à charge des prévenus : terrorisme, participation à un mouvement insurrectionnel, association des malfaiteurs, meurtre, coups et blessures volontaires aggravés, évasion des détenus, outrage à sentinelle, détention illégale d’armes de guerre, etc. Il leur est aussi reproché de vouloir instaurer le rituel de Kamuina Nsapu à Kinshasa, partant de l’espace du Kasaï dont ils se réclament tous originaires. Après lecture des faits qui leur sont reprochés et sur une requête des avocats-conseil de la défense sollicitant une remise, la cour a finalement accepté de renvoyer l’audience au 8 décembre prochain.     

 

Alain Diasso

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