Justice : Isaac Muamba Kalonji victime d’abus de pouvoir dans la vente d’une école au Mexique

Jeudi 24 Septembre 2015 - 18:15

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Président du parti politique Union pour le développement social et communautaire (Udesc), Isaac Muamba est également homme d'affaires bien implanté au Mexique et directeur général de la Fondation Kalim à Mexico. Victime d'abus de pouvoir, il fait face à un problème délicat dans la capitale mexicaine pour  l'achat d'un immeuble abritant une école opérationnelle.

Président de l'Udesc qui vient d’intégrer récemment l’univers politique de la RDC, Isaac Muamba Kalonji a pris position pour l’organisation d’un dialogue politique afin de résoudre des questions politiques cruciales du pays. Mais la condition qu’il pose est que tout se fasse dans le respect constitutionnel. Aussi doit-il s’activer pour implanter son parti à travers le pays à l’approche de grandes échéances électorales nationales. Homme d’affaires, acteur politique et président de l'Udesc, Isaac Muamba est aussi professeur et directeur général de la Fondation Kalim, une association civile légalement constituée à Mexico.

Dans la capitale du Mexique où il a longtemps vécu et s’y installer, il doit faire face à un problème sérieux. Il a en parle en ces termes : « Comme il a été dénoncé dans le journal mexicain “Corregidora” en juillet 2014, il s’agit d’une escroquerie dont j’ai été victime en 2014 dans un contrat d’achat d’une école acquise en juillet 2012 ». Isaac Muamba Kalonji a porté plainte au niveau de l’Interpol sur cette affaire. « J’avais déposé une plainte au bureau central d’Interpol à Kinshasa Gombe contre trois personnes issues d’une même famille Emilio Gomez Herrera (cousin), Martha Eugenia Herrera Chavez (épouse) et Carlos Viñas Paredes (époux). Isaac Muamba fait savoir : « Ce dernier est un vice-ministre et haut fonctionnaire dans le gouvernement de l’État de Mexique, acteur politique au sein du parti en pouvoir central, et il m’a certifié connaître et être ami du président de la République mexicain actuel ,  il a menacé et affirmé que je n’aurai aucun gain de cause de tous les procès que je pourrais initier au Mexique contre lui, et qu’il usera de ses relations avec les politiciens au pouvoir dans ce pays contre moi ».

Actuellement en séjour à Kinshasa, le président de l’Udesc -qui revient d’une tournée d’affaires en Amérique Centrale et du Nord- indique avoir remis une copie de la plainte déposée à Interpol Kinshasa au bureau de représentation de la Police criminelle internationale à Mexico qui a affirmé n’avoir pas reçu la copie de la plainte déposée à Kinshasa. Mais Isaac Muamba signale : « Des menaces d’atteinte à ma vie ne cessent de me parvenir. Je me sens dans l’insécurité totale ce derniers temps lorsque je foule de mes pieds le territoire mexicain. Et j’ai la nette impression que même certaines autorités étatiques à Mexico et à Queretaro sont impliquées dans ce qui m’arrive dans ce pays, elles manifestent une indifférence déconcertante au sujet de mon dossier. Et j’ai relaté tous ces fais à Interpol Kinshasa afin que les autorités de la Police criminelle internationale me fassent justice parce que les abus du pouvoir en mon encontre s’estompent».

Tout a débuté en juillet 2012 lorsqu’Isaac a signé un contrat de vente de deux ans d’un immeuble abritant une école opérationnelle. Le président de la Fondation Kalim avait déboursé trois millions de pesos, sans savoir que cet immeuble avait été hypothéqué à une banque de crédit dénommé « Gonzalo Vega » bien avant la signature du contrat d’achat qui lui est proposé par les trois accusés dans la plainte. « J’ai dénoncé cette affaire à Interpol parce que je ne veux plus la confier à la justice mexicaine qui est instrumentalisée. Mes dénonciations de vols, de séquestration, d’attaques à main armée par des inconnues, des pertes des biens, etc. n’ont visiblement pas été prises en compte, car cette justice ne peut pas interpeller des hommes influents et intouchables. Par ailleurs, les menaces contre ma personne ne me permettent plus de poursuivre mon action en justice au Mexique où je ne pouvais plus porter plainte au niveau de ce pays », fait savoir Isaac Muamba Kalonji.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Président de l'Udesc et directeur général de la Fondation Kalim, Isaac Muamba Kalonji entouré ici des élèves de son école à Mexico

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