Justice : l’opposant Jean-Bertrand Ewanga retrouve sa liberté

Samedi 1 Août 2015 - 14:00

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Son parti, l’Union pour la nation congolaise (UNC) se trouve ragaillardie par la libération de son secrétaire général et déclare poursuivre son combat pour l’avènement de la démocratie en RDC.

Le secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC) est de nouveau libre. C’est depuis le jeudi 27 juillet que Jean-Bertrand Ewanga a quitté le Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa CPRK) où il a été détenu pendant une année pour rejoindre sa famille. L’émotion était grande dans le chef de ses proches mais aussi de ses partenaires politiques qui ont salué « la victoire de la liberté d’expression ». En fait, cet acteur politique très volubile venait de purger sa peine de douze mois de prison ferme lui infligée par les instances judiciaires du pays pour « offense au chef de l’État ». Il fut arrêté le 5 août 2014 dans la foulée d’une manifestation de l’opposition contre les velléités de révision constitutionnelle que nourrissait la majorité au pouvoir.

Bertrand Ewanga, de l’avis de ses pourfendeurs, aurait tenu des propos déplacés et très critiques à l’endroit du président de la République lesquels étaient mal digérés au sommet de l’Etat. « C’est la victoire de la justice de Dieu sur celle des hommes », entend-on dire du côté de l’UNC qui a toujours remis en cause les griefs en charge de leur membre dénonçant, au passage, un procès politique étant entendu que dans le Code judiciaire congolais, il n’existe aucune infraction qualifiée d’offense au chef de l’État. Un argumentaire qui n’a pu modifier le cours des événements puisque Bertrand Ewanga a été finalement condamné nonobstant toutes les pressions extrajudiciaires.

Tout en saluant cette libération, l’UNC reste constante dans sa prise de position par rapport au dialogue national qu’elle refuse d’intégrer et surtout par rapport à une modification éventuelle de la Constitution dont elle n’est pas prête à cautionner. Toutefois, pour maints observateurs, la libération de celui qui passait jusque-là pour l’un des symboles des opposants politiques emprisonnés à Kinshasa pourrait constituer un véritable déclic pour faciliter la sortie d’autres détenus politiques à l’instar d’Eugène Diomi, Ernest Kiaviro et autres.                           

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Jean Bertrand Ewanga (à gauche) à sa sortie du CPRK

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