Kinshasa : ouverture du 5e symposium international de la drépanocytose

Lundi 2 Juin 2014 - 15:35

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Placée sur le thème « La drépanocytose en Afrique centrale », la rencontre a été officiellement ouverte, le 29 mai, par le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi.

Organisé par le Réseau d’étude de la drépanocytose en Afrique centrale (Rédac), sous la coordination du Centre de formation et d’appui sanitaire (Cefa), le 5e symposium international de la drépanocytose en Afrique centrale est donc la plus importante réunion favorable aux échanges scientifiques entre ses membres et favorise ainsi les activités de plaidoyer visant à faire de la drépanocytose une priorité de santé régionale et internationale.

Venus aussi bien d’Afrique centrale, occidentale et australe que d’Europe, du Canada et des États-Unis, près de deux cents participants réunis dans le salon international du ministère des Affaires étrangères, vont être édifiés par les présentations des experts reconnus internationalement portant sur leurs recherches sur la drépanocytose. Ces présentations seront regroupées sous les trois sous-thèmes, à savoir La clinique, La génétique et L’environnement. La drépanocytose en Afrique centrale : génétique, clinique et environnement ; la physiopathologie de la drépanocytose, la greffe allogénique dans la drépanocytose, le profil clinique du drépanocytaire, le profil épidémiologique de l’enfant drépanocytaire homozygote SS âgé de 6 à 59 mois, étude de la croissance de l’enfant drépanocytaire,etc. sont les quelques thèmes développés au cours de la première journée. Il est prévu des présentations sur les manifestations cliniques, les complications et expressions graves de la maladie, la transfusion sanguine, le suivi et la prise en charge, la médecine traditionnelle et plantes ainsi que le système matrimonial et société.

Une opportunité pour l’Afrique

À en croire le Dr Léon Tshilolo du Cefa, ce symposium qui est l’initiative de quatre pays africains, est donc une opportunité pour mettre des efforts ensemble afin de faciliter le diagnostic précoce, un suivi au niveau des centres de santé afin de réduire la morbidité et la mortalité dues à cette maladie.

Pour le ministre de la Santé publique, cette rencontre internationale entre dans le cadre du programme du gouvernement qui place la santé parmi les priorités du pays. Ce symposium, ajoute-t-il, va aider le gouvernement à élaborer un programme de lutte contre la drépanocytose, tout en félicitant le Centre hospitalier Monkole, à travers la Plate-forme d’appui, de formation et de veille sur la drépanocytose (Pafoved), pour avoir mis en place le dépistage néonatal. La RDC enregistre chaque année 50.000 naissances des enfants drépanocytaires.

Première maladie génétique dans le monde, la drépanocytose dont le taux de prévalence est d’au moins 2% en Afrique est considérée comme une priorité de santé publique par l’Assemblée générale des Nations unies. Touchant tous les organes, cette maladie se manifeste par des douleurs récurrentes, l’anémie et des complications chroniques, qui sont graves et invalidantes lorsque les malades ne sont pas dépistés dès leur plus jeune âge et qu’ils ne sont pas correctement suivis. Elle a également des effets psychologiques et sociaux considérables sur les patients et leurs familles.

Gypsie Oïssa Tambwe

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Affriche du symposium Photo 2: Les participants à l'ouverture des travaux