![]() Kongo central : Olpa organise un atelier de renforcement des capacités des journalistesSamedi 14 Mars 2020 - 15:24 Les travaux, qui avaient pour objectif d’outiller les professionnels des médias sur leur rôle dans la consolidation des institutions efficaces et transparences dans la province, rentrent dans le cadre du projet sur le renforcement des capacités des médias indépendants en RDC soutenu par la Fondation nationale pour la démocratie.
Lors de l’ouverture des travaux, Nathalie-Trésor Mukundi, chercheure à Olpa, a tenu à rappeler que cette organisation met en œuvre un projet sur le renforcement des capacités des médias indépendants en République démocratique du Congo (RDC), soutenu par la Fondation nationale pour la démocratie (NED). Elle a également expliqué la mission essentielle de l’Olpa ainsi que le contexte dans lequel se tenait cet atelier et les attentes des uns et des autres. Le représentant du ministre provincial par intérim chargé des Médias au Kongo central, Nkoko Zola, qui a intervenu à l’ouverture des travaux, a estimé que cette activité est plus qu’interpellateur. Car, a-t-il précisé, les professionnels du micro, les chasseurs d’images et les chevaliers de la plume réunis ont la lourde responsabilité de contribuer à la consolidation des institutions issues des élections pour qu’elles soient fortes et travaillent dans l’intérêt de tous. Il a remercié Olpa pour avoir choisi sa province pour l’organisation de cette activité. «Mon ministère suivra avec beaucoup d’attention les recommandations issues de cet atelier pour accompagner leur matérialisation », a-t-il rassuré. Des communications pour guider le travail des journalistes La première communication, faite par le président provincial de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC/Kongo central), Dieudonné Muaka Dimbi, était axée sur l’évaluation de la couverture médiatique de dernières élections par la presse du Kongo central et les leçons à tirer. L’intervenant a fait observer que la presse de cette province avait enregistré quelques dérapages pendant la période de la précampagne et pendant la campagne électorale qui n’avaient pas du tout connu d’engouement dans cette partie du pays, comparativement aux élections des années 2006 et 2011. L’orateur a également indiqué que les organisations professionnelles locales les plus actives, dont le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac) et l’UNPC, avaient désigné des points focaux à travers tous les coins de la province. A l’en croire, cette organisation mise sur pied en interne leur a permis d’avoir toutes les informations liées aux élections en temps réel. Le président provincial de l’UNPC/Kongo central a, par ailleurs, indiqué que lors des élections de 2018, beaucoup des dérapages ont été enregistrés par la presse du Kongo central. Il a, entre autres, cité la prestation des journalistes candidats aux élections au sein de leurs médias respectifs, la prestation des journalistes transformés en propagandistes des candidats, la création sans signalement au Csac des espaces de communication politique dans certaines chaînes, la diffusion des émissions politiques non équilibrées, la monopolisation de certains médias par des candidats, etc. Dans la conclusion de son intervention, Mwaka Dimbi a émis le vœu de voir les médias du Kongo central être libres, sérieux et dignes de confiance, lors des échéances futures.
André Nsumbu Nzadi a, lui, exposé sur le rôle des médias du Kongo central dans le changement de comportement de la classe politique congolaise après l’alternance. Cet acteur politique a rappelé aux participants quelques articles du code d’éthique et de déontologie du journaliste congolais. « C’est par l’information et la formation des citoyens que les médias contribueront largement au changement des mentalités de l’homme politique et des citoyens », a-t-il dit. Selon lui, la situation des médias est presque restée la même qu’avant l’alternance. Ce qui l’a conduit à conseiller aux médias de cette province de se mettre au service de la paix et de recréer les politiques et les citoyens. « Depuis l’alternance politique que le pays a connue, il y a un nouveau phénomène dans le secteur médiatique au Kongo central marqué par la présence de beaucoup de gens qui se disent journalistes mais dont la prestation laisse à désirer. Les médias doivent être complices en influençant positivement les rencontres et la production pacifique des citoyens et des opérateurs politiques en vue de changer les mentalités pour une province respectée et respectueuse », a-t-il affirmé. A l’issue des communications, les deux groupes de travail formés ont travaillé notamment sur « les stratégies pour la facilitation du contrôle citoyen par les médias du Kongo Central » et « l’apport des médias dans le changement de comportement de la classe politique congolaise ». Dans les recommandations formulées à la fin des travaux, on peut notamment retenir que les participants ont conseillé un travail en étroite collaboration avec la société civile, l’initiation des émissions de tribune d’expression populaire, la sensibilisation de la population sur le contrôle citoyen, l’initiation des reportages d’investigations, la production des émissions à caractère civique et moral, le travail dans l’intégrité, le patriotisme, la rigueur face à l’impunité et au comportement des politiciens. Les participants ont également exhorté à la fin du culte de personnalité, la promotion de la méritocratie et de l’esprit de fair-play ainsi que le respect des textes, tout en évitant d’être partisan et de céder aux trafics d’influences. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo 1: Le panel d'exposants du jour
Photo 2: Les participants à la formation Notification:Non |