La Côte d’Ivoire, tremplin de la Standard Bank pour toucher l’Afrique francophone

Lundi 26 Mai 2014 - 11:25

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Installée à Abidjan (Côte d’Ivoire) depuis novembre 2013, la Standard Bank compte s’appuyer sur sa présence dans ce pays d’Afrique de l’Ouest pour élargir son offre au reste de l’Afrique francophone. « Cette zone est appelée à connaître un boom des investissements dû à l'attractivité exercée sur les entreprises étrangères par les richesses minières et la croissance économique de la région, qui favorisera à son tour la croissance économique des autres branches », indique le groupe bancaire sud-africain dans un communiqué

En ouvrant une représentation en Côte d’Ivoire, la Standard Bank avait déclaré que ces investissements étaient le signe d’une intention délibérée de s’engager en Afrique de l’Ouest francophone en raison de l’appartenance de la Côte d’Ivoire à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa). « Notre bureau en Côte d'Ivoire va servir de tremplin pour pénétrer cette région », a assuré le responsable Afrique de la banque, Greg Goeller.

« L’histoire de l’Afrique francophone est réellement en phase avec celle de la redécouverte des richesses minières de la région, après des années d’instabilité politique et de conflits », estime-t-il, considérant la Côte d’Ivoire comme « un parfait exemple de la manière dont le potentiel de croissance économique des pays d’Afrique francophone a pris le pas sur les défis politiques internes ».

Outre les pays de l’Uémoa, la Standard Bank prévoit d’étendre ses opérations aux pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). La Cémac et l’Uémoa regroupent 148 millions d’individus et représentent un produit intérieur brut cumulé de 167 milliards dollars. Pour Greg Goeller, l’avantage de ces pays réside dans le fait qu’ils ont une monnaie commune — le franc CFA —, garantie par le Trésor français, tandis que les devises en cours dans les deux unions monétaires sont adossées à l’euro. « Cela offre beaucoup plus de stabilité aux investisseurs du point de vue du risque monétaire », a-t-il expliqué.

Si les investissements étrangers directs (IED) en Afrique francophone ont été largement liés au secteur des mines et des ressources — qui compte pour 83,9% de la valeur totale des transactions —, cette situation va évoluer. D’autres secteurs (pétrole, gaz, infrastructures, télécommunications, biens de consommation à croissance rapide, agriculture) vont attirer de plus en plus d’IED à mesure que ces économies vont se développer, a indiqué Greg Goeller.

Il a cité comme exemple la production d’énergie électrique qui représente un terrain d’investissement idéal. À l’exception de la France, une grande partie du monde occidental n’a joué aucun rôle majeur en Afrique francophone, a-t-il indiqué, ajoutant : « Le monde ne peut tout simplement plus se permettre de continuer à ignorer le potentiel de croissance économique de ces pays. »

Noël Ndong