A la découverte de… Me Ted Alnadh Mavoungou, un ambitieux pratiquant du jujitsu au Congo

Jeudi 5 Mai 2022 - 18:41

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Double champion du Congo en 2013 et 2014 puis vice-champion d’Afrique zone 4 en 2017, Me  Ted Alnadh, ceinture noire 2e dan en jujitsu, par ailleurs patron et initiateur de l’école des arts martiaux Eben-Ezer, envisage faire du jujitsu le meilleur art martial dans le pays. Pour ce faire, il demande aux dirigeants de mettre de côté leurs égos pour développer ce sport de combat.

Jeune et amoureux des arts martiaux, Me Ted Alnadh a debuté en 2007, avec enthousiasme, par le judo puisqu’il travaillait simplement avec un grand dans le quartier. « En 2009, j’intègre interclub section judo et en 2011, pendant une compétition de jujitsu à Bifouiti, je suis 2e de la catégorie.  Le responsable du club où je suis intervenu, le grand Me Dan Vadis, l'icône du jujitsu congolais, s’est intéressé à moi. C'est à partir de là que tout a commencé », se souvient Me Ted Alnadh.

S’inspirant ainsi de celui qu’il considère comme son idole, à savoir le fondateur de l’école Yawara-Bison-Dan-Vadis, Me Vadis (ceinture rouge 9e dan), le passionné Ted souhaite tout donner pour développer et valoriser le jujitsu congolais. Il pense qu’avec la volonté et le dynamisme de tous, notamment des dirigeants, les choses iront mieux.

Il déplore, par ailleurs, le manque de vision des anciens car ils n'ont plus eu la chance de participer aux compétitions dans la mésure où après quelques tournois,  le jujitsu s'est planté.

 L’homme qui se qualifie comme l'exception du Dieu vivant use de sa petite carrière pour redonner du courage et de l'espoir à plusieurs jujitsukas congolais en créant une école nationale des arts martiaux qui avaient au départ un seul club, Eben-Ezer de Brazzaville.  « Avec la volonté et l'amour de ma discipline, je me suis battu à organiser des séminaires, des stages et compétitions inter clubs dans plusieurs localités du Congo. Aujourd'hui, l'école compte trois clubs: Eben-Ezer de Brazzaville, les Élites de Ngo et Terre promise de Pointe-Noire. C’est une école nationale des arts martiaux », précise Me Ted.

Pour le développement du jujitsu au Congo, il pense que les barrières ethniques doivent être brisées et investir suffisamment pour la formation des athlètes car il y a des jeunes talents qui ont besoin d'être instruit.

« Grande est ma joie de pratiquer le jujitsu. Je me souviens, après le départ du ministre Opimba, le jujitsu n'avait plus droit de s'entraîner au gymnase Nicole-Oba et c'est dans mon club, Eben-Ezer, que l'équipe nationale s'est réfugiée pendant  six mois. Nous avions même préparé la Zone 4 dans mon club et cela avait vraiment fait ma fierté. Les maîtres qui pensaient que je suis trop jeune pour ouvrir un club s'étaient encore tous réfugiés dans mon club », précise-t-il.

L’homme étant un éternel apprenti, Me Ted continue de travailler dans l’espoir de relever, à sa manière, le niveau du jujitsu congolais. Sa vision est de faire de cette discipline un mode de vie, capable d'orienter les jeunes physiquement, moralement et spirituellement. Formateur reconnu, le club Eben-Ezer de Brazzaville compte aujourd'hui quarante-sept ceintures dont huit marron et deux noires.

 

 

Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Me Ted/DR

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