La santé publique au cœur d'un échange à l'OMS Congo

Mardi 16 Décembre 2025 - 14:41

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Après le premier congrès d’épidémiologie et de santé publique de Brazzaville, des chercheurs et des médecins venus de plusieurs horizons ainsi qu’un parterre d’étudiants ont pris part à une conférence de l’Association des médecins du Congo (AMC) au bureau de la représentation de l’OMS au Congo dans le troisième arrondissement de Poto-Poto.

La conférence ayant réuni médecins et chercheurs de divers horizons a été une occasion de partages d’expériences et de bonnes pratiques sur l’utilisation des évidences pour une meilleure prise de décision.

« Evidences scientifiques et prise de décision en Afrique : conclusions et recommandations du 1er congrès d’épidémiologie et santé publique de Brazzaville (CIESPB-2025) ». C’est en ces termes que le Pr Gilbert Ndziessi a résumé l’utilité de cette conférence visant la professionnalisation de la gestion des données, le renforcement de la culture de la décision basée sur les évidences ainsi que l’existence d’une liste de recherches adaptée au pays.

Maître de conférences d’épidémiologie, le Pr Gilbert Ndziessi a dans son exposé indiqué que cette thématique est une question importante pour le développement de nos systèmes de santé. La question fondamentale, a-t-il poursuivi, était de voir si réellement les décisions prises au niveau de nos systèmes de santé sont basées sur des faits réels, c’est-à-dire en langage plus simple s'interroger : est-ce que le sachant utilise les faits réellement observés pour décider et corriger ces déficits-là, au niveau de nos systèmes de santé ?

« Dans l’ensemble au niveau sous régional, nous pensons que cela se fait mais il y a encore beaucoup de lacunes. Des méthodes sont à utiliser pour faire en sorte que ces données nous aident réellement à prendre des décisions basées sur les faits réels, » a-t-il indiqué.

Parmi les lacunes figure la formation du personnel dédié à l’analyse et à la collecte. Il s’agit là en effet du premier maillon sur lequel agir pour faire en sorte qu’il y ait des data-managers, c’est-à-dire des professionnels qui vont collecter les données, les saisir avec rigueur en mettant en place une forme de charte d’éthique pour que les données récoltées sur le terrain soient réellement observées. Et à partir de là, renforcer la mise en œuvre des comités scientifiques de validation avant toute utilisation. Il s’agira aussi de renforcer la gestion de l’information sanitaire dans le pays, d'améliorer les capacités d’analyses et de renforcer le volet d’intervention en formant les équipes au niveau local.

En termes de recommandations, les conférenciers ont souhaité le renforcement de la production et de l’utilisation des données ; que soit également encouragées la collecte, l’analyse et la diffusion régulière de données épidémiologique fiables avec la mise en place de plateformes nationales de partage de données entre chercheurs, décideurs et professionnels de santé, et promu la recherche locale en santé publique pour produire des évidences adaptées aux contextes africains.

Guillaume Ondze

Légendes et crédits photo : 

1-photo de famille prise à l'issue de la conférence ; 2-une vue des participants/Adiac

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