À la Une…

Il arrive que l’actualité s’arrange pour jeter une lumière sombre, si l’on peut dire, sur une communauté. Cette fois, c’est sur la communauté congolaise que portent les ragots et les potins de bar du moment. Une succession d’événements a fait en sorte que même l’homme de la rue qui, d’ordinaire a d’autres réalités géopolitiques en tête, a eu plus d’une occasion de faire courir son doigt sur une carte avec la question : Congo ? C’est où ? Et il n’y a pas de quoi en tirer gloire.

Parce que depuis le début de l’année, une affaire défraye la chronique. Un prêtre congolais, Père Gratien, fait malheureusement la Une des journaux. Dans sa paroisse d’Arezzo, près de Florence, une paroissienne a disparu. La police affirme que le prêtre serait le principal suspect d’une disparition qui ne s’explique pas autrement. Le mari n’avance aucune piste susceptible de faire abandonner celle du prêtre. Depuis la semaine dernière, il est d’ailleurs en prison et a décidé de se murer dans le silence face aux fortes accusations de séduction et peut-être même d’assassinat contre lui.

Au début du mois, à Rome, le quartier de Mentana a lui aussi été au cœur de l’actualité sordide. Un jeune y a tué son oncle à coups de pierres pour une raison que lui, le premier, ne parvient pas à s’expliquer. Subite crise de folie ? Soupçons de sorcellerie comme l’hypothèse en circule dans la communauté ? Effet de quelque substance qui lui aurait momentanément fait perdre la raison ? On se perd en conjectures, mais la police enquête.

Et, mercredi, un autre épisode tel que les aiment les journaux à sensation : une religieuse, congolaise, retrouvée pendue dans sa cellule de monastère. Toujours à Arezzo, près de Florence ! La chose prend une tournure tellement inquiétante que les dépêches d’agence ont titré : « pendaison d’une sœur… provenant du même pays que le père Gratien ». Dit comme ça, le soupçon est partout. Et l’opprobre pas loin.