Lac Tchad : le CICR intensifie son aide face aux besoins croissants

Mercredi 11 Mars 2015 - 16:30

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Face aux violences perpetrées par la secte islamiste Boko Haram au Nigeria, des centaines de milliers de personnes fuient leurs pays pour trouver refuge dans des pays voisin tels que, le Tchad, le Niger et le Cameroun, où la situation humanitaire se détériore également. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui s’inquiéte d’une « crise humanitaire généralisée », a décidé d'augmenter son aide aux victimes.

Dans toute la région du lac Tchad, le CICR distribue aux personnes déplacées des vivres et des articles  de première nécessité. Il soutient aussi les structures médicales afin qu'elles puissent  faire face à l’afflux de blessés et d'autres malades. « Beaucoup de ces personnes fuient leurs foyers avec presque rien. Ils sont à la recherche de leurs proches. En conséquence, le CICR et les sociétés nationales ont intensifié leurs réponses face aux besoins croissants », a expliqué Jean-Yves Clemenzo.

« Nous sommes témoins d’une crise humanitaire généralisée non seulement au Nigeria, mais aussi dans les pays voisins », a déclaré un porte-parole du CICR à Genève, Jean-Yves Clémenzo, lors d’une conférence de presse, avant d'avertir que « la situation est très, très difficile ».

C’est depuis 2009 que le groupe islamiste Boko Haram excelle impunement dans les violences de tout genre au Nigeria. Cette barbarie a fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés.

Rappelons qu’au fil du conflit, des centaines de milliers de Nigerians, effrayés par les massacres, ont trouvé refuge dans les grandes villes du nord-Est du pays, mieux protégées que les campagnes par les forces de sécurité. Certains se sont installés dans des écoles, des bâtiments publics ou des camps de déplacés dans des conditions souvent misérables. D'autres par contre,  séjournent chez des proches et des familles d’accueil.

Récemment, l’armée nigériane, aidée par ses homologues tchadienne,  camerounaise et nigerienne, a réussi à reprendre un certain nombre de localités aux islamistes dans le Nord-Est.

Les violences islamistes n’ont pas cessé pour autant. Chassé de leurs fiefs, Boko Haram a multiplié les attentats dans les grandes villes et les massacres dans les régions plus reculées ces dernières semaines.

Yvette Reine Nzaba