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Lundi 1 Mars 2021 - 18:23

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Ce que nous apprend finalement la pandémie du coronavirus est bien le fait que seules des réponses collectives aux menaces en tous genres qui pèsent sur nous, humains des cinq continents, peuvent nous mettre à l’abri. Plus les jours passent, en effet, et plus il apparait que la coordination entre les Etats,  la mise en œuvre des mesures collectives de prévention, la distribution égalitaire des vaccins sont en réalité la seule stratégie qui, permettra d’éviter une catastrophe planétaire. Et c’est exactement, d’ailleurs, ce qui se passe dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique qui ne produira des effets durables, concrets,  positifs que si elle est organisée à l’échelle du globe.

 

De ce constat, qui est encore loin d’être partagé par tous les peuples de la planète mais qui s’imposera inévitablement à plus ou moins brève échéance, naissent les deux évidences

que voici  :

 

° La première est que la coopération entre les Etats doit d’abord et avant tout s’organiser à l’échelle régionale et sous-régionale : régionale c’est-à-dire, pour ce qui nous concerne nous Africains, dans le cadre de notre continent, donc de l’Union africaine ; sous-régionale c’est-à-dire, pour ce qui nous concerne nous citoyens de l’Afrique centrale, dans le cadre du Bassin du Congo entendu au sens large, c’est-à-dire englobant la Région des Grands Lacs et le golfe de Guinée. Seules des actions régionales et sous-régionales concertées permettront, en effet, d’éviter que la pandémie et les crises sanitaires à venir ravagent la vaste portion de la Terre où nous vivons.

 

° La deuxième évidence est que les nations riches du globe, situées dans l’hémisphère nord, doivent tant qu’il en est temps comprendre que le confinement, le repli sur soi ne les mettra pas à l’abri de la Covid-19, des variants qui se multiplient et surtout des pandémies à venir que la croissance démographique, le progrès technique et la mondialisation ne pourront qu’aggraver dans les décennies prochaines. Dans ce contexte seule la mise en place d’une politique planétaire de prévention et de gestion des crises sanitaires mettra les peuples des cinq continents à l’abri des catastrophes qui sont malheureusement prévisibles.

 

N’attendons donc pas que le pire se produise pour agir dans le bon sens. Nous sommes bien placés, nous citoyens d’un continent où vit désormais plus du quart de l’espèce humaine, pour faire entendre la voix de la raison avant qu’il soit trop tard.

Les Dépêches de Brazzaville

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