Législatives et locales 2022 : la Sangha appelle à la cohésion

Lundi 23 Mai 2022 - 18:16

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Le Collectif des députés de la Sangha a appelé, le 21 mai au cours d’une rencontre citoyenne à Brazzaville, les filles et fils de ce département à la cohésion et à la solidarité à quelques semaines des élections législatives et locales de juillet prochain.

Selon le président du collectif, le député Léonidas Carel Mottom Mamoni, le seul scrutin qui unit les filles et fils de la Sangha est l’élection présidentielle. « Dès que nous amorçons l’étape des élections intermédiaires, nous nous déchirons, nous nous faisons mal, nous brisons nos familles. C’est pourquoi, le Collectif des députés de la Sangha a pensé qu’il était important que nous puissions nous retrouver pour nous accorder sur l’essentiel. L’essentiel, c’est nous appeler à la cohésion, à l’unité, à la solidarité parce que l’élection va durer deux semaines, mais la famille Sangha va demeurer », a déclaré le deuxième questeur de l’Assemblée nationale.

Revenant sur l’investiture des candidats du Parti congolais du travail (PCT) et la nomination des cadres de la Sangha à des postes de responsabilité, il a rappelé que lorsque le président de la République a élevé un fils du terroir, les autres sont obligés de se soumettre à cette exigence. C’est ainsi que Léonidas Mottom a invité les participants à être des messagers dans leurs circonscriptions respectives. « Nous devons aller expliquer aux parents que nous n’avons pas besoin de nous déchirer mais de nous donner la main. Les fonctions que nous occupons sont passagères mais la famille Sangha demeurera éternellement. Notre objectif n’est pas d’élever un homme ou de pousser une femme, mais celui de dire  que ce qui nous unit est véritablement plus fort et plus cher que ce qui nous divise. Vous devez répertorier ce message d’unité et de rassemblement », a conclu le président du collectif, interpellant les anciens sur leur responsabilité à léguer aux jeunes générations un département en paix.

Député de Ouesso I, le secrétaire permanent du PCT, Accel Arnaud Ndinga Makanda, a, de son côté, exhorté la population de la Sangha à la tolérance. Il a aussi appelé les candidats non investis par le PCT à l’unité et à la solidarité derrière ceux qui représenteront le parti aux élections législatives dans les neuf circonscriptions électorales.  « Nous devons être solidaires, c’est-à-dire s’accepter. Lorsqu’on a désigné un des nôtres pour assumer une fonction, il faut que les autres qui aspiraient également soient solidaires avec lui, sinon nous ne construirons pas la Sangha », a-t-il conseillé.

« Personne ne doit se servir de son positionnement pour détruire les autres »

D’après lui, si on parle des divisions dans la Sangha, c’est parce que les gens pensent que la politique est la seule boîte qui peut donner de l’argent dans le pays. Citant les potentialités de la Sangha, Arnaud Axel Dinga Makanda a déploré le fait que ce département se construit avec la force des étrangers et non de ses propres filles et fils. « Nous avons la chance d’avoir une Sangha bénie où la terre, les eaux, les forêts et le sous-sol sont riches. Nous sommes potentiellement riches mais nous ne savons pas comment donner de la valeur à cette richesse. Notre département est le troisième poste économique et financier de notre pays, mais ceux qui font l’économie de la Sangha viennent d’ailleurs, nous ne voyons que la politique, il faut bien que nous construisons notre département », a-t-il poursuivi.

Une initiative positivement appréciée par l’ancien ministre Paul Mbot qui se dit heureux d’avoir participé à une rencontre où l’on a parlé de l’unité nationale, de l’unité régionale. « Il n’y a pas de reconstruction nationale sans l’unité. Le président de la République a toujours prôné l’unité. Je suis très heureux que cette initiative ait été prise pour que les filles et fils de la Sangha s’examinent, se réconcilient avec eux-mêmes, pour panser leurs plaies s’il y en avait. La Sangha n’appartient à aucune ethnie, personne n’a de prééminence sur l’autre. Il ne faut pas que quelqu’un puisse se servir de son positionnement pour détruire les autres, il faut qu’on s’aime, qu’on aime la Sangha », a plaidé le général Paul Mbot.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1- Le bureau du Collectif des députés de la Sangha / Adiac 2- Les participants/Adiac

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