Liberté de la presse : FFJ attend la libération des journalistes détenus et la réouverture des médias fermés

Jeudi 7 Janvier 2016 - 16:38

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Pour  l'ONG, la réouverture des médias dont certains ont été fermés depuis les élections de 2011 est un signal fort que la RDC donne à la liberté de la presse, à la veille du dialogue national attendu au pays.

L’association de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ-Afrique), a exprimé, le 6 janvier, toute son impatience dans l’attente de la libération de Daniel Safu, Egide Mwemero et Dido Zamwangana, respectivement directeur du journal Les Points saillants, journaliste de la Radio populaire africaine (RPA) émettant au Burundi chargé de distribution du journal C-News.

Cette organisation a relevé que les deux derniers professionnels des médias sont enfermés dans des lieux jusque-là tenus secrets tandis que Safu est condamné à deux ans de prison pour « offense au chef de l’État » et purge sa peine à la prison centrale de Matadi, au Kongo central.

La grâce présidentielle

FFJ a rappelé que, dans le cadre d’un dialogue politique dans la perspective des élections de 2016 dans le pays, le président de la République, Joseph Kabila, a ordonné la libération d’une dizaine de membres d’une secte politico-religieuse, actuellement interdite d’activité, accusés d’avoir perturbé l’ordre public au Kongo central. L’ONG a, par ailleurs, noté que le chef de l’État avait promis d’élargir les prisonniers politiques et d’opinion mais rien n’est jusque-là fait. «Nous attendons ce geste qui va contribuer à apaiser les esprits », a déclaré le chargé d’assistance légale à FFJ-Afrique, Me Gérard Nkashama.

Cette organisation a dit attendre que les médias fermés, pour la plupart, appartenant aux opposants politiques, soient aussi rouverts. « La réouverture des médias dont certains ont été fermés depuis les élections de 2011 est un signal fort que le pays donne à la liberté de la presse », a noté, de son côté, Me Émery Mutanda, adjoint chargé d’assistance légale à FFJ-Afrique.

FFJ-Afrique se félicite, par contre, que le gouvernement de la RDC ait ouvert un débat public avec les organisations professionnelles des médias et des partenaires extérieurs sur la dépénalisation des délits de presse devant modifier une loi sur la liberté de la presse vieille de 1996 et jugée liberticide par les journalistes et l’opinion publique. « Une telle réforme est essentielle dans un pays qui chemine vers la démocratie et devrait créer un environnement favorable à l’exercice de la liberté de la presse en toute sécurité », a conclu Me Mutanda.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Pylône d'une antenne de radio-télévision Photo Adiac

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