Likouala : réfugiés et population hôte perçoivent des allocations « Lisungi »

Samedi 25 Septembre 2021 - 12:45

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Au total, 2758 bénéficiaires passeront au guichet pour la première phase des opérations de paiement des transferts monétaires conditionnels pour l’éducation et la santé des vulnérables lancée le 24 septembre à Impfondo par la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Irène Mboukou-Kimbatsa.

Les transferts monétaires conditionnels du projet Lisungi, dans le département de la Likouala, permettront aux réfugiés et à la population hôte bénéficiaires d’envoyer leurs enfants à l’école et de résoudre les problèmes de santé auxquels ils sont confrontés. Sous l’angle éducatif, le paiement lancé par la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire est visiblement tombé à pic car la rentrée scolaire est prévue le 4 octobre prochain. Ces couches défavorisées auront de quoi se procurer les fournitures y relatives. « Il est ici question d’étendre la protection sociale à toutes les couches de la population, conformément aux instructions au plus niveau de l’Etat », a indiqué la ministre Irène Mboukou-Kimbatsa.

Dans le département de la Likouala, il n’y a pas que le chef-lieu, Impfondo, qui est concerné mais également les districts de Dongou, Enyelle et Betou. Le montant trimestriel de l’allocation conditionnelle par ménage est plafonné à 135 000 FCFA. Cependant, la subvention allouée aux porteurs de microprojets s’élève à 250 000 FCFA. Ce dernier cas de figure concerne les activités génératrices de revenus. Mais il n’en est pas encore le cas pour l’heure.

Eclaircissements

Une frange de la population a fustigé, jusque-là, le fait que dans certains quartiers où il y a un grand nombre de vulnérables, juste quelques-uns sont sélectionnés pour bénéficier des allocations. La directrice générale de la Solidarité, Anastasie Ossangatsama, a éclairé la lanterne de l’opinion à ce propos. « Le nombre des habitants hôtes bénéficiaires est tributaire du nombre de réfugiés bénéficiaires. Ce qui signifie que dans un quartier, on peut avoir des ménages très pauvres mais quand il n’y a pas suffisamment de réfugiés, le nombre de bénéficiaires au sein de la population hôte est très insignifiant », a-t-elle expliqué.

A dire vrai, pour la Likouala, notamment sous l’aspect dénommé Ida18, il n’y a que les réfugiés qui sont concernés à la base, selon l’accord de financement entre le gouvernement et la Banque mondiale. Le Congo a été déclaré éligible du fait qu’il accueille sur son sol un grand nombre de réfugiés. Les deux parties avaient donc décidé d’associer la population hôte qui reçoit celle venue d’ailleurs (réfugiés) pour éviter les cas d’injustice et juguler les frustrations qui pouvaient en découler.

Ainsi, le pourcentage à prendre en compte est de 50% pour chacune des communautés. Ce qui fait que dans une localité où il y a des milliers des personnes vulnérables qui remplissent les critères, on ne peut sélectionner que l’équivalent du nombre des réfugiés qui y vivent.

Au-delà de cette première phase de paiement des transferts monétaires conditionnels, la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire a rassuré que les opérations de ciblage vont se poursuivre. Vis-à-vis des bénéficiaires, elle n’a pas manqué de dire : « Les subventions ne sont pas remboursables. Elles ne sont ni un cadeau de Noël ni le fruit d’une loterie mais un appui du gouvernement et de ses partenaires pour la scolarité et la santé de vos enfants », en conseillant les bénéficiaires d’en faire bon usage.   

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Lancement des paiements par la ministre Irène Mboukou-Kimbatsa

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