Lutte contre la corruption : enfin le diagnostic complet en cours

Mardi 19 Octobre 2021 - 19:34

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L’état des lieux général initié par le gouvernement de la République aboutira à un consensus sur les actions prioritaires et les réformes à entreprendre pour mettre fin aux effets néfastes de ce grand fléau sur l’économie nationale. S’adressant sur un ton ferme à certains magistrats véreux qui continuent à faciliter les actes de corruption, le Premier ministre, Sama Lukonde, a indiqué qu’aucun pardon ne leur sera accordé.

Thème cher aux gouvernements successifs depuis des lustres, la problématique de la corruption continue à alimenter le débat public. Le 19 octobre, plusieurs personnalités et délégués des institutions de la République ont assisté à la cérémonie de lancement des états généraux sur la lutte contre la corruption dans le pays, sous le haut patronage du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Dans l’assistance, il faut signaler la présence de quelques figures emblématiques de la lutte contre la corruption, dont le professeur de droit pénal et ancien conseiller spécial en charge de cette matière auprès de l’ancien président Kabila, Luzolo Bambi Lessa. D’autres intervenants prennent également une part active à ces travaux, principalement l’inspecteur général des finances, le coordonnateur de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption, et quelques acteurs de la société civile.

Durant cinq jours, soit du 19 au 23 octobre, les participants à ces assises vont faire le point sur la corruption en République démocratique du Congo (RDC). Au menu des discussions, certains sujets sont déjà dévoilés au public, dont le recouvrement des avoirs issus de la corruption, la gestion de l’information en matière de lutte contre la corruption et la gouvernance de la lutte contre la corruption. Comme l’explique Sama Lukonde, il y a nécessité d’arriver à une meilleure redistribution des richesses de l’État. Le message de fermeté du gouvernement à l’endroit des magistrats et autres agents de la police judicaire ne vise qu’à les mettre devant leurs responsabilités historiques. « La République n'accordera aucun pardon à ceux d'entre eux qui vont faciliter les actes de corruption et des détournements des deniers publics », affirme-t-il. A terme, le ministère la Justice espère un débat sincère sur la prévention de la corruption, l’incrimination, la détection et la répression de la corruption.

Mais que faut-il finalement retenir de cet événement ? D’abord, il se tient dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui à la lutte contre la corruption en RDC, une promesse de campagne du président Tshisekedi. Quant au PNUD, l’organisation des Nations unies a apporté un appui technique et financier. Avec le Royaume de Suède, ils mettent tout en œuvre pour la réussite de ces travaux qui réuniront globalement CENT CINQUANTE participants issus des institutions publiques, du secteur privé et des organisations de la société civile.

Laurent Essolomwa

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