Lutte contre la poliomyélite : 909 mille enfants visés pour le vaccin

Jeudi 9 Octobre 2014 - 18:00

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Le troisième passage de la vaccination contre le poliovirus sauvage a démarré le 9 octobre sur l’ensemble du territoire national. «Poursuivons la lutte contre la polio en faisant vacciner nos enfants âgés de 0 à 5 ans», tel est le thème retenu.

À Brazzaville, la campagne de vaccination a été lancée par le directeur général de la santé, le Pr. Alexis Elira Dokekias, au Centre de santé intégré de Moutabala dans le septième arrondissement. L’objectif est renforcer l’immunité des enfants et de les préserver contre cette maladie grave et mortelle. Ce troisième passage se déroule du  9 au 12 octobre tandis que le quatrième interviendra du 13 au 16 novembre prochain. En milieu urbain, les équipes de vaccinateurs passent de porte à porte et dans les lieux publics, administrer gratuitement deux gouttes de vaccin polio par voie orale aux enfants de zéro à cinq ans.

Outre leur passage, les centres de santé seront ouverts pour vacciner les enfants. Des dipositions ont aussi été prises en ce qui concerne les zones d’accès difficiles telles que celles d’accès par voie fluviale où des équipes mobiles ont été déployées. Cette campagne n’a pas été synchronisée avec les pays frontaliers en raison des élections locales organisées au Congo. 

Peu avant le lancement de la campagne, le responsable du programme élargi de vaccination, le Dr. Didier Ngossaki a souligné que la cible attendue sur l’étendue nationale est de vacciner 909 mille enfants. « Depuis l’épidémie de poliomyélite de 2010, le dernier cas enregistré au Congo remonte de février 2011. Le Congo n’a plus connu de cas de poliovirus sauvage en raison de multiples campagnes de vaccination avant d’ajouter que plus l’enfant est vacciné, mieux il est protégé », a-t-il notamment dit. 

En conclusion de ses propos, Didier Ngossaki a assuré la population que tous les villages frontaliers avec la République démocratique du Congo ; le Cameroun ; l’Angola et la République centrafricaine ont été sécurisés en constituant un bouclier pour la protection des enfants. 

«Je ne voudrais pas vivre après quelques années, le cas des enfants âgés de 15 à 25 ans victimes de la poliomyélite à Pointe-Noire pour ne pas avoir administré le vaccin de la polio en 1993 et 1997, lors des perturbations dans le pays », a conclu le directeur général de la santé.

Cette campagne est organisée en partenariat avec  l’Unicef, l’OMS et le programme élargi de vaccination sous les recommandations du bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé. Elle tient compte de la menace de ce poliovirus sauvage qui circule encore dans les pays frontaliers notamment au Cameroun et en Guinée équatoriale afin de renforcer l’immunité des enfants en vue de les protéger contre la maladie. 

Notons que le premier et le deuxième passage de la vaccination contre la poliomyélite avaient eu lieu en mai et juillet dernier. 

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

photo: 1-les mères d'enfants dans l'attente du vaccin 2- le directeur administrant le vaccin à un échantillon d'enfant (crédit-adiac)