Lutte contre la tuberculose : le changement de comportement s’impose

Mardi 24 Mars 2015 - 18:15

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À l’occasion de la journée mondiale de la tuberculose  célébrée le 24 mars sur le thème «Contre la tuberculose, passons à la vitesse supérieure», la directrice régionale de l’OMS Afrique, Rebecca Matshidiso Moeti, demande aux populations du monde entier de modifier leurs habitudes.

« Je lance un appel à tous les pays et partenaires afin d’intensifier les efforts visant à atteindre, traiter et guérir toutes les patients tuberculeux, et d’accorder une attention spéciale aux zones mal desservies ainsi qu’aux populations vulnérables. J’exhorte le grand public à relever le défi de la lutte contre la tuberculose, à rectifier les conceptions erronées de la maladie et à adopter des comportements sains », déclare –t-elle.

Au moment où nous célébrons la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose,  poursuit-elle, je lance un appel aux gouvernements pour leur demander de faire en sorte que les interventions de leurs programmes nationaux de lutte contre la tuberculose soient alignées sur la «Stratégie de l’OMS visant à mettre un terme à l’épidémie de tuberculose», laquelle stratégie recommande d’accélérer les efforts mondiaux en vue d’atteindre, de traiter et de guérir tous les patients tuberculeux. L’OMS continuera de fournir un appui aux pays afin de renforcer les systèmes de santé pour traduire cette vision en réalité. 

Pour la directrice régionale de l’OMS Afrique, les personnes souffrant de la tuberculose et leurs familles doivent se conformer aux traitements antituberculeux pour améliorer les taux de guérison, contrôler la propagation de l’infection et minimiser l’émergence de la pharmaco résistance.  La lutte contre la tuberculose  connaît des avancées considérables mais malgré cela, affirme Rebecca Moeti, la maladie reste un problème majeur de santé publique. La Région africaine affiche les taux les plus élevés d’infection par la tuberculose et de co-infection tuberculose-VIH dans le monde, et le problème émergent de la tuberculose pharmacorésistante n’a pas encore été résolu de manière satisfaisante.

Au cours des douze derniers mois, l’OMS estime que la tuberculose a tué plus d’un demi-million de personnes dans la Région. La propagation de la tuberculose et de la co-infection tuberculose-VIH est notamment favorisée par le faible accès aux services de santé, le manque de prestataires de soins de santé formés et la faiblesse des systèmes de prestation des soins de santé. Chaque année, on enregistre environ neuf millions de nouveaux cas de tuberculose dans le monde, mais trois millions de ces nouveaux cas ne sont ni diagnostiqués ni traités, ou sont diagnostiqués sans être enregistrés par les programmes nationaux de lutte contre la tuberculose.

Notons que le thème de cette année s’inscrit en continuité de l’appel lancé afin d’atteindre tous les cas «manquants», y compris ceux de la Région africaine, qui vivent pour la plupart dans les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables du monde. Ces populations vulnérables comprennent les femmes et les enfants, les personnes vivant avec le VIH, les diabétiques, les réfugiés, les mineurs et les anciens mineurs, les prisonniers et les consommateurs de drogues, qui ne bénéficient pas toujours d’un accès suffisant aux services de soins de santé de base. Les personnes pauvres courent également le risque de contracter la tuberculose, surtout les sans-domicile-fixe et les personnes qui vivent dans des communautés densément peuplées.

 

Aline Nzuzi