Lutte contre le changement climatique : Eve Bazaiba exhorte la communauté internationale à compenser les efforts de la RDC

Samedi 10 Juillet 2021 - 16:14

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La vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable (VPM-MEDD) a relevé les besoins réels du pays en matière des finances climatiques. Lorsque l’on demande à la population congolaise de consentir des sacrifices, de ne pas faire pression à la forêt, il faut tout naturellement trouver des programmes alternatifs, des compensations,  qui permettent à cette population de pouvoir vivre normalement, tout en préservant les forêts.

La VPM-MEDD, Eve Bazaiba, a officiellement lancé, le 9 juillet, à Béatrice hôtel à Gombe les travaux de l’atelier de renforcement des capacités des responsables des administrations et désignation des personnes ressources pour les dialogues nationaux et la plate-forme de coordination institutionnelle. Cet atelier soutenue par la FAO a concerné les hauts cadres représentants de certains ministères, la société civile, le monde académique et de la recherche scientifique, le secteur privé, les institutions financières nationales ainsi que les partenaires techniques et financiers. Il  rentre dans le cadre du projet d’appui à la RDC à travers le readiness du Fonds vert pour le climat.

Plaidoyer pour une juste compensation des sacrifices du Congo

Pour la VPM-MEDD, l’occasion était bien indiquée pour relever, « au nom du gouvernement de la République », les besoins réels du pays en matière des finances climatiques. Le numéro un de l’Environnement en RDC a clairement indiqué, devant les participants à cet atelier et les dirigeants de la FAO, que le gouvernement congolais est « conscient aujourd’hui plus qu’hier de sa responsabilité à sauver l’humanité par rapport à ses potentialités environnementales ». Eve Bazaiba a également relevé que ces potentialités de la RDC en matière de l’environnement sont aussi reconnues par le monde entier, avec plus de 68 % des forêts du bassin du Congo qui se trouvent sur son sol, environ 52 % des réserves d’eau douce de l’Afrique et 10 % mêmes de ces réserves mondiales, y compris toute la biodiversité. La VPM a, par la suite, noté, s’agissant du climat, qu’il est reconnu par des études que la RDC est l’une des réserves mondiales dont les forêts contiennent une capacité de séquestration de toutes les pollutions, notamment le dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre. « Lorsque ces forêts ont cette capacité de séquestration, donc les forêts de la RDC ont la capacité de dégager l’oxygène nécessaire pour la survie de l’humanité », a-t-elle insisté.

Rappelant qu’il est demandé à la  population congolaise de consentir des sacrifices pour la préservation des forêts, pour la conservation des biodiversités, tout en sachant que cette populations se nourrit de la forêt, de ses potentialités naturelles, la VPM Bazaiba a également plaidé pour une juste compensation de ces efforts. « Lorsque l’on demande à la population congolaise de consentir à des sacrifices, de ne pas faire pression à la forêt, il faut tout naturellement trouver des programmes alternatifs, des compensations,  qui permettent à cette population  de pouvoir vivre normalement, tout en préservant ces forêts », a-t-elle affirmé. Et de saluer l’apport de la FAO qui s’est impliquée à renforcer d’abord les capacités de la ressource humaine, l’administration de l’Etat, qui doit être capable de négocier des fonds par rapport aux assignations données, pour des programmes communautaires. Mme Bazaiba a également indiqué  « en RDC, le gouvernement s’attèle à légiférer pour le Crédit carbone parce qu’il faut un cadre légal, institutionnel, pour réguler le crédit carbone ». Pour la VPM-MEDD, cet atelier tombe donc à point nommé pour renforcer les capacités des responsables de l’administration du pays pour que toutes les questions soient prises en compte, pour que la RDC, désormais, commence à bénéficier de son droit le plus naturel, le plus élémentaire de la mise en œuvre effective du principe de pollueur-payeur et que les communautés bénéficient des projets alternatifs en vue de ne pas faire la pression sur la forêt.

Des engagements du gouvernement congolais

De son côté, la représentante du directeur-pays de la FAO, Mme Madila, a souligné la volonté de son organisation de travailler en partenariat avec le gouvernement congolais dans la préservation des forets et des biodiversités. Elle a rappelé que la RDC était parmi les dix pays africains les plus vulnérables sur le plan climatique, tout en indiquant l’engagement pris par le gouvernement congolais de réduire ses émissions de gaz à effet de serre à 17 % entre 2021 et 2030 dans le cadre de ses contributions nationale. Aussi a-t-elle fait savoir que  la RDC a également noté la nécessité de mobiliser 31 milliards de dollars de financement mondial afin de développer des projets d’adaptation et d’atténuation du changement climatique. « Cet engagement a permis l’obtention auprès du Fonds vert pour le climat d’un fonds préparatoire qui vise à renforcer la capacité de l’autorité nationale et à élaborer le programme pays », a-t-elle souligné.

Cet atelier, note-t-on, a un double objectif. Il s’agit  de présenter des résultats atteints au terme des activités menées par les consultants nationaux et internationaux et de récolter les noms et contacts téléphoniques des personnes ressources qui représenteront les différentes administrations dans les prochaines sessions de dialogue au niveau national et seront parties prenantes aux mécanismes de coordination institutionnelles pour piloter et assurer une meilleure mobilisation des financements climatiques en RDC. Aussi la FAO a-t-elle fait un don des matériels informatiques et des mobiliers de bureau à la Commission nationale Fonds vert. La VPM Bazaiba a symboliquement réceptionné ce don qu’elle a ensuite remis au responsable de cette coordination, en les appelant de les utiliser en bon père de famille.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

1- Remise des matériels informatiques à la Coordination nationale Fonds vert 2: la VPM entourée par la représentante du directeur pays de la FAO et le coordonnateur de la Commission nationale Fonds vert

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