Lutte contre le sida : le Fnuap milite pour la fin de la pandémie d’ici à 2030

Mercredi 2 Décembre 2015 - 17:03

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans une déclaration rendue publique le 1er décembre à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), le Dr Babatunde Osotimehin, a fait un plaidoyer en faveur des adolescentes et des femmes

 

Selon le Dr Babatunde Osotimehin, le VIH a un impact sur les adolescentes et les jeunes femmes. « Elles sont vulnérables en raison de la violence, des mariages d’enfants, de l’absence d’éducation sexuelle complète, de leur impuissance à négocier des pratiques sexuelles sans risques, et du manque d’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, notamment les préservatifs, le dépistage du VIH, des IST et les conseils ainsi que le traitement en la matière », a déploré le directeur exécutif du Fnuap.

Il a également épinglé quelques causes qui empêchent les femmes et les filles d’avoir accès à l’information et aux services en matière de santé sexuelle et reproductive. Il s’agit notamment des normes sociales restrictives. D’où la nécessité de mutualiser les efforts pour changer les normes en la matière et faire en sorte que les communautés soutiennent les jeunes femmes et les filles. « Les personnes vivant avec le VIH et les groupes de population-clef exposés doivent aussi être mis en mesure d’aider à mettre fin à la stigmatisation, à la discrimination et à la violence. Et il faut plaider pour l’abolition des lois répressives et élargir l’accès aux services judiciaires et de santé sexuelle et reproductive », a-t-il poursuivi.

C’est ainsi que le Fnuap s’est dit favorable quant à un investissement accru dans les services intégrés de lutte contre le VIH, de santé sexuelle et reproductive, notamment pour l’élimination de la transmission mère-enfant, et des progrès sont en cours. Il a, par ailleurs, souligné l’importance de mettre davantage l’accent sur la prévention du VIH, la planification familiale pour les femmes vivant avec le VIH. Ce qui permettra de réduire le nombre de nourrissons séropositifs. « Prévenir et gérer le VIH demeure un point central des stratégies mondiales conçues pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Les objectifs de développement durable nous appellent à ne laisser personne en arrière. Il est nécessaire d’investir dans les données et les services au niveau local pour faire en sorte d’atteindre les plus vulnérables », a ajouté le Dr Babatunde Osotimehin.

Le Fnuap a enfin marqué sa disponibilité d’aider les gouvernements et les organisations communautaires à renforcer les services intégrés de santé maternelle et infantile ainsi que les interventions dirigées au niveau communautaire. « En centrant notre action sur ce qui donne des résultats et en agissant de concert, nous pouvons mettre fin au sida d’ici 2030 », conclut la déclaration, indiquant que le VIH qui est une menace mondiale continue de poser un immense problème en Afrique, surtout en Afrique subsaharienne, où des communautés ont été ravagées par le sida.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le Dr Babatunde Osotimehin

Notification: 

Non