Lutte contre le terrorisme : l’aviation américaine a mené un raid en territoire libyen

Lundi 15 Juin 2015 - 14:55

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D’après le Pentagone, la frappe aérienne menée ce dimanche 14 juin dans la région d’Ajdabiya, visait à éliminer le terroriste algérien, Mokhtar Belmokhtar. La mort de ce jihadiste n'est pas encore confirmée.

Ce raid aérien intervient un an après une opération menée par un commando des forces spéciales sur le sol libyen officiellement pour capturer Abou Khattala, « soupçonné d’avoir participé à l’attentat de Benghazi, dans lequel l’ambassadeur Christopher Stevens avait trouvé la mort en 2012 ». Jusqu’alors, l’on ne sait pas exactement si le leader du groupe al-Mourabitoune a bien été tué.

Pourtant, le gouvernement libyen de Tobrouk reconnu par les Occidentaux, a fait savoir que le maquisard a bien été tué dans la région d'Ajdabiya, dans l'est de la Libye. L’armée américaine qui a été à l’origine de l’opération, n’a jusqu’alors confirmé l’information.

Pour les autorités militaires américaines, la réserve doit être de mire. Car, le jihadiste algérien, est l’un des terroristes les plus recherchés dans le sahel. « Belmokhtar s’est illustré par ses liens avec le terrorisme depuis des années, l’homme a maintenu son allégeance à al-Qaïda », a indiqué le colonel Warren, porte-parole du ministère américain de la Défense, cité par RFI. Le Pentagone a promis faire une déclaration dès que le résultat des analyses sera disponible.

Signalons que, ce n’est pas pour la première fois que le leader du groupe al-Mourabitoune, est compté pour mort. En avril dernier par exemple, un média algérien avait annoncé sa mort dans des mêmes circonstances après une frappe ciblée. L’armée tchadienne alors engagée sur le terrain malien dans la lutte antiterroriste en 2013, avait fait la même déclaration.

                                                                                              La Libye au bord de l'anarchie 

Depuis le mois de janvier, les différents acteurs de la crise libyenne ont entamé sous l'égide de l'ONU des rounds de discussions pour tenter d’éviter au pays le basculement total dans l’anarchie. Le pays est aujourd’hui divisé entre deux gouvernements, deux parlements, et deux villes aux mains de plusieurs milices. L’Etat libyen est instable depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, et est passé sous la coupe de milices d'ex-rebelles qui se disputent des territoires riches en pétrole.

D'Alger à Genève en passant par Rabat, la communauté internationale essaie de rapprocher les deux gouvernements actuels, celui lié à « Fajr Libya » (l'Aube de la Libye), la coalition formée de milices, notamment islamistes, qui contrôle Tripoli, et celui de Tobrouk reconnu par la communauté internationale, qui siège à Al-Baïda, environ 1 200 km à l'est de Tripoli. « Ces négociations vont être longues et compliquées », avait averti avant le début des négociations, Bernardino Léon, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye et chef de la mission de l'ONU (Misnul) en Libye.

Hormis la mission presque impossible de rassembler islamistes et libéraux, la population libyenne doit résister devant les menaces imminentes de la branche libyenne de l’organisation Etat islamique (EI). Le 20 février, deux explosions attribuées à l'EI, ont visé un commissariat de police et les environs du domicile du président du Parlement de Tobrouk, faisant au moins 31 morts et plus de 40 blessés.

 

Fiacre Kombo

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