Madagascar : levée des sanctions imposées par l’Union africaine

Jeudi 5 Septembre 2013 - 18:30

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Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, organe chargé de faire appliquer les décisions prises contre ce pays, a décidé « de lever immédiatement les sanctions ciblées contre une liste de 109 personnes, qui comprend le président Rajoelina lui-même », a annoncé le commissaire de paix et de la sécurité, Ramtane Lamamra

Malgré la levée des sanctions imposées en 2010 contre le président de la transition Andry Rajoelina et 108 personnalités de son camp, Madagascar reste exclu de l’organisation continentale. Ces sanctions qui concernent entre autres l’interdiction de voyager et le gel d’avoirs financiers, avaient été prononcées au lendemain de l’expiration d’un ultimatum exigeant du camp Rajoelina, arrivé au pouvoir en renversant le président élu Marc Ravalomanana, qu’il forme un gouvernement de partage du pouvoir.

Pour les dirigeants de l’organisation panafricaine, cette mesure a été prise parce que Madagascar est désormais sur la bonne voie pour organiser des élections libres et équitables. « Il y a un changement total de circonstances, car désormais le processus électoral est sur les rails et ces personnalités, dont le président lui-même, ont joué un rôle très actif », a indiqué Ramtane Lamamra. Il a averti que d’autres sanctions pourraient être engagées contre tous les saboteurs du processus électoral en cours. Celui-ci était entretemps bloqué par les candidatures contestées du président de la transition Andry Rajoelina, de l’épouse du président déchu Lalao Ravalomanana et de l’ancien président Didier Ratsiraka, entérinées bien que ne remplissant pas les conditions d’éligibilité.

Après le retrait des candidatures contestées, le premier tour de la présidentielle censée sortir le pays de la crise politique dans laquelle il se trouve depuis 2009, a finalement été fixé au 25 octobre, après avoir été maintes fois reporté. Cela a été possible parce que la nouvelle Cour constitutionnelle avait pris la décision d’invalider ces candidatures, à la satisfaction de la communauté internationale, ouvrant la voie à l’organisation de la présidentielle.

Pour le moment, le processus vers les élections poursuit son cours normal. Un projet d’ordonnance sur les législatives de décembre a d’ores et déjà été adopté par le nouveau gouvernement. L’heure a donc sonné pour nouer des alliances dans le but de s’assurer de la victoire ou de celle du camp soutenu.

 

 

Nestor N'Gampoula