Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
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- Analyse - Xinhua
MadingouSamedi 5 Décembre 2020 - 17:00 La concertation politique de Madingou dans la Bouenza a vécu, il y a une dizaine de jours, mais elle continue de mobiliser l’attention des acteurs politiques. C’est la preuve que l’initiative de réunir les hommes et les femmes qui sont partie liée à la compétition pour le pouvoir par la voie des urnes valait son pesant d’or même si, comme le répètent certains, toutes les questions n’ont pas été traitées. Le fait que les discours entendus depuis la fin de ces assises plaident globalement pour un aboutissement paisible du processus électoral et de la présidentielle du début de l’année prochaine, est un signe que la classe politique a conscience d’une chose : quels qu’en soient les enjeux, une élection présidentielle n’est pas une bataille rangée où les forces en présence doivent user de violences et distribuer la mort. Les expériences passées ont mis dans la tête des Congolais qu’à l’approche des scrutins majeurs, chaque famille doit se mettre à l’abri pour se prémunir contre les exactions générées par ceux-là mêmes qui jurent en public œuvrer au bien-être de la communauté nationale. Brazzaville a souvent été le théâtre des départs précipités de quelques-uns de ses habitants vers l’hinterland car quand ils décident de se battre, les hommes politiques en font quasiment leur terrain de prédilection. A en juger par leur tonalité, les prises de parole répertoriées au lendemain de la rencontre de Madingou ne répandent pas la peur dans l’opinion comme ce fut le cas lors du référendum constitutionnel du 25 octobre 2015, de la présidentielle du 20 mars 2016, encore moins durant l’élection présidentielle de 2009. A quelque chose près, les acteurs sont restés les mêmes, les partis qu’ils représentent n’ont pas sensiblement évolué en termes d’implantation sur le territoire national. Malgré les regrets émis par certains sur le fait que tous les objectifs assignés à la concertation du chef-lieu du département de la Bouenza n’ont pas été atteints, l’après-Madingou ne pourrait-il pas être l’occasion pour les formations politiques reconnues et celles qui sont en quête de l’être d’assurer une présence plus méthodique de leurs instances à travers le pays ? La question reste posée car de sa résolution pourraient dépendre le taux de participation des électeurs et les suffrages que chacun des futurs candidats à la présidentielle de mars prochain serait en mesure de récolter. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |