Mali : Ibrahim Boubacar Kéïta prend officiellement ses fonctions

Mercredi 4 Septembre 2013 - 19:00

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Le nouveau président élu a prêté serment le 4 septembre au palais présidentiel de Koulouba, près de Bamako, en présence du président par intérim, Dioncounda Traoré, des membres du gouvernement qui ont dirigé la transition pendant 17 mois, ainsi que des diplomates en poste à Bamako

« Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la Constitution et la loi, de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national […]. Je m’engage solennellement et sur l’honneur à mettre tout en œuvre pour la réalisation de l’unité africaine », a déclaré Ibrahim Boubacar Kéïta avant d’être installé dans ses fonctions.

Après 18 mois de crise, marqués par un coup d’État et une guerre, le nouveau président qui sait que plusieurs défis l’attendent, a assuré que la réconciliation nationale demeurait l’une des principales priorités du quinquennat.

« Pas un instant je n’oublierai que vous m’avez hissé là où vous m’avez placé pour prendre soin de tous les aspects de la vie de notre Nation. La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante […]. Je veux réconcilier les cœurs et les esprits. [...] Je veux rassembler toutes les composantes et toutes les générations de la société malienne », a-t-il précisé. Il a souligné qu’il mettrait tout en œuvre pour ramener le Mali « à une vie démocratique normale ». Ce discours sur la réconciliation nationale était indispensable lorsqu’on sait que le conflit a ravivé les tensions au Mali, notamment entre les communautés touareg, arabes et noires, et provoqué le déplacement d’environ 500 000 personnes.

Ibrahim Boubacar Kéïta n’a pas manqué de saluer les dirigeants des pays qui ont fourni des troupes pour l’intervention militaire internationale initiée par la France à partir de janvier dernier, et a salué les autorités maliennes de transition.

Avec l’investiture d’IBK, le Mali boucle près de deux ans de troubles sociopolitiques après une crise ayant commencé dans le nord du pays par une offensive de rebelles touareg. Ces derniers avaient été rapidement chassés par des islamistes armés liés à Al-Qaïda qui avaient pris le contrôle de cette vaste région après le coup d’État militaire du 22 mars 2012 et renversé le président Amadou Toumani Touré.

Pour relever les défis dans son pays, comme la reconstruction économique et la reprise en main de l'armée, Ibrahim Boubacar Kéïta, 68 ans, élu au second tour de l’élection le 11 août – avec 77,62% des voix contre 22,38% pour Soumaïla Cissé –, compte sur l’appui de la communauté internationale qui a déjà promis une aide de 3,2 milliards d’euros.

Nestor N'Gampoula