Mali : la France reporte la fin du du dispositif Serval

22-05-2014 12:36

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La ville de Kidal, dans le nord du Mali, connaît à nouveau des affrontements qui obligent Paris à différer la fin de l’opération Serval, contrariée par les accrochages meurtriers de ces derniers jours entre l’armée malienne et les combattants touaregs. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a reporté sine die sa visite au Mali et au Tchad

Malgré le retour de l’administration et la présence de la Minusma, la force de l’ONU déployée au Mali, la région de Kidal reste incontrôlable et instable. Les autorités maliennes vont y envoyer 1 500 militaires en renfort. La France va également renforcer son dispositif. Les accrochages du week-end dernier ont fait huit morts et une vingtaine de blessés du côté militaire, tandis que vingt-huit combattants touaregs auraient été tués, selon les autorités maliennes. Une version contestée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui a investi des bâtiments officiels et libéré la trentaine de fonctionnaires qu’il retenait.

Du coup, le déplacement de Jean-Yves Le Drian pour la fin de l’opération Serval et le lancement de la nouvelle opération, destinée à contenir les groupes liés à Al-Qaïda dans la bande sahélo-saharienne, ainsi que la signature d’un accord de défense entre la France et le Mali ont été reportés. Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a promis de punir les auteurs des actes qui ont entraîné une trentaine de morts.

La France avait révélé en janvier les contours de sa nouvelle « brigade Sahel », une force de trois mille hommes engagés dans la lutte contre le terrorisme entre la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Au Mali, mille soldats seraient amenés à rester pour une durée indéterminée avec, pour QG, la ville de Gao.

Paris compte impliquer Alger dans la lutte contre les groupes djihadistes qui opèrent dans la zone sahélienne.

Noël Ndong