Mali : Paris et Washington exigent la libération « immédiate » des otages

Lundi 19 Mai 2014 - 18:35

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Après une journée de combat samedi entre l’armée malienne et les groupes armées du Nord, la France et les États-Unis ont réclamé ce lundi la libération d’une trentaine d’otages détenus par des groupes armés, au siège du gouvernorat de Kidal

Ces affrontements ont débuté alors que le Premier ministre Moussa Mara effectuait une visite dans la ville bastion des éléments du MNLA. Lors d’un entretien téléphonique avec le président malien, Ibrahim Boubakar Keïta, le président français, François Hollande, a fait part à son homologue de la solidarité de la France suite à l'assassinat de plusieurs représentants de l’État malien à Kidal. Il a demandé que toute la vérité soit faite sur ces meurtres et sur les violences « inacceptables » commises en marge de la visite du Premier ministre malien à Kidal.

« Rien ne saurait justifier de tels actes, alors que tous les efforts doivent tendre au dialogue et à la réconciliation », a déclaré pour sa part le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal, réclamant également la libération « immédiate et sans condition » des otages. « Nous appelons à la libération immédiate de tous les otages, et nous exhortons toutes les parties en présence à s’abstenir de violence et de tout acte mettant en péril des civils », a déclaré la porte-parole du département d’État, Jen Psaki, dans un communiqué.

Rappelons que des soldats maliens et des combattants de groupes armés se sont affrontés samedi en marge de la visite du Premier ministre malien, Moussa Mara, à Kidal, fief de la rébellion touareg dans le nord du Mali. Ces affrontements ont fait trente-six morts, dont huit militaires, selon les autorités maliennes.

Entre temps, le directeur régional de Kidal, le préfet, le conseiller du gouverneur et 24 soldats et cadres de l’administration ont été pris en otage au siège du gouvernorat de la ville par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

Yvette Reine Nzaba